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Sauver les microfinances contre vents et marées : Le DG Nassirou Ramanou de WAGES coupable de fraudes et de faux et usage de faux

Economie et Finances
Depuis quelques semaines, LE REPUBLICAIN publie une série d’articles sur la gestion opaque de l’institution de microfinance Wages. Et comme nous l’avions si bien prédit, le directeur général de ladite institution, Nassirou Ramanou, continue sa ballade de rédaction en rédaction pour payer, ce qu’il convient d’appeler des « contre-offensives » dans les colonnes de certains journaux. Malheureusement pour lui qu’il ne trouve toujours pas la bénédiction de bon nombre de confrères qui le renvoient à sa gestion calamiteuse.

 Tout compte fait, cela fait l’affaire de certaines entreprises de presse et tant mieux pour elles. Elles changeront de veste, comme d’habitude, une fois la soupe finie.
Cependant, M. Nassirou Ramanou nous laisse sur notre soif quant au défi que nous lui avions lancé.

Comment comprendre qu’un responsable de cette taille ne puisse pas apporter des éléments clairs et nets sur des bévues, des accusations dont il est objet que de jouer au lèche-cul d’une certaine presse? Pourquoi vouloir déplacer le débat, histoire de distraire le monde ? Que se reproche M. Nassirou au point de se tortiller ?

Notre ambition n’est aucunement pas de s’en prendre à Wages. D’ailleurs, nous en appelons à la clairvoyance du CAS-IMEC pour que cette institution soit sauvée des mains du tristement célèbre « Ingénieur agro-économiste » Nassirou. Comprend qui veut comprendre.

Ce que vit Wages aujourd’hui n’est que le résultat de l’incompétence et de la fraude érigée en système par son directeur général. Quoi de plus normal de tirer la sonnette d’alarme.

Il est une évidence que des rapports de plusieurs missions ont confirmé des dysfonctionnements à Wages aux plans juridique, comptable, de la gestion du crédit, du contrôle interne et de la sécurité. La dernière remonte bien sûr en 2009 et c’est celle du ministère de l’économie et des finances. Une autre de la BCEAO est actuellement en cours.

Malgré les appels à l’ordre, le sieur Nassirou Ramanou a préféré les ignorer mettent au défi l’autorité compétente. Pourquoi ne pas apporter d’éclaircissement sur ces points au lieu de se verser dans de confabulation ?

La mission conjointe, ministère de l’économie et la BCEAO, a relevé également d’affreux dysfonctionnements aux plans comptable, de la gestion du crédit, du contrôle interne et de la sécurité. Vrai ou faux ?

En outre, toutes les missions de contrôle ont clairement signifié des détournements de fonds au sein de Wages. Celle conjointe Ministère de l’économie et BCEAO relève que « l’évolution des activités entre 2004 et 2006 est également marquée par plusieurs détournements de fonds d’un montant total de 194,8 millions de francs CFA opérés par des agents de l’institution ». Des pratiques de détournement de fonds sont initiées par des méthodes biaisées qui se caractérisent aussi souvent par des surfacturations ou des inventions.

Ainsi, disions-nous, « en absence d’un répertoire des personnes apparentées et des fournisseurs de biens et de services, la mission n’a pas pu s’assurer des conditions de transparence des passations de marchés ». L’examen des états financiers au passage de la mission indique notamment que « le Directeur de l’institution a bénéficié, le 21 décembre 2005, au titre d’une mission au Bénin, d’une avance de 700.000 FCFA qu’il a justifié le 16 mars 2007, soit près de quinze (15) mois après la fin de la mission. Ainsi, le montant de l’avance (700.000 FCFA) est largement supérieur aux dépenses que celui-ci a finalement effectuées (239.550 FCFA) ; soit un reliquat de 460.450 FCFA ». Le rapport est clair. Il évoque l’acquisition d’immobilisations pour un montant de plus de 58 millions FCFA en l’absence de budget d’investissement et le fait de n’avoir pas procédé à un appel à concurrence lors de la passation des marchés. Dans sa stratégie de détournement de fonds, la mission relève que « un même code a été attribué à plusieurs biens ».

Dans ce contexte, soit c’est le ministre Ayassor qui nous ment ou c’est M. Nassirou. Mais jusqu’à preuve du contraire, le DG de Wages n’a rien signifié au ministre, ne serait-ce que pour contredire les termes du rapport. Au contraire, l’homme traite Ayassor de « petit commis… » et qu’il va quitter bientôt le gouvernement. Malheureusement pour lui que M. Ayassor a été reconduit dans le gouvernement Houngbo II.

Le sieur Nassirou pourrait illuminer davantage les populations sur son « recours à une société de détective dans le cadre d’une affaire de retraits frauduleux sur le compte de Wages à la Banque Internationale pour l’Afrique (BIA). En plus dire pourquoi les motifs qui ont déterminés cette option dont le coût du service se chiffre à 950.000 FCFA ne sont pas mentionnés dans les documents mis à la disposition de la mission du ministère de l’économie. Au fait, que s’était-il passé? Selon nos informations, la BIA s’est trompée lors d’une opération banquaire Le directeur général de la BIA-Togo avait reçu au moment des faits certains responsables de Wages notamment le DG Nassirou accompagné de deux de ses directeurs centraux Mrs Ayika Kangni et Samey Ben. Le DG de la BIA-Togo, M. Lecalme, avait présenté des excuses à Wages par rapport à l’erreur d’écriture de décaissement sur le compte de Wages à la BIA. Il a même rassuré les responsables de Wages que tout était régularisé. Malgré cette assurance, M Nassirou a trouvé le moyen pour ramener un acolyte à lui , soit disant détective et a fait pression en sa qualité de DG pour soutirer une fois de plus 950.000 FCFA à son institution. Voilà en clair quelques facteurs qui nécessitent des éléments de réponses sans ambiguté du DG Nassirou. Inutile de chercher un bouc émissaire ailleurs

Il serait aussi intéressant de donner des éléments de réponse à « la non adoption du manuel de procédure de contrôle interne, administratif, comptable et du plan d’affaires » dont nous avons parlé.

Que sont devenus les 11.830.000 FCFA donnés par PUFS/BOAD en 2005 à Wages pour la mise à jour du manuel de procédure de contrôle interne, administratif, comptable et du plan d’affaires? Voilà des interrogations qui interpellent M. Nassirou Ramanou et sur lesquelles on aimerait l’entendre ou le voir se prononcer. Que dire de la subvention de PUFS/BOAD pour l’achat des motos, les commandes fictives de calendrier en fin d’année, les surfacturations? PUFS/BOAD a donné une subvention à Wages pour l’achat des motos au bénéfice des Chargés de Crédits, le DG, une fois les motos achetés, n’a t il pas détourné une moto pour la maison. Est ce que ce transfert de bien du cadre de travail à la maison est mentionné dans le contrat?
Le ministre de l’économie M. Adji Otèth Ayassor ne vous a-t-il pas envoyé (à Wages donc) une correspondance de mise en garde, en date du 20 Mars 2009, qui revient sur les « insuffisances aux plans juridique, comptable, de la gestion du crédit, du contrôle interne et de la sécurité ».

Quand on fait dire que les relations avec la CAS-IMEC sont des plus meilleurs, cela s’apparent tout simplement à un gros mensonge. Si non, pourquoi allez solliciter le service d’une personne externe pour menacer l’autorité de tutelle que représente la CAS-IMEC ?

Aussi, faut-il rappeler que M. Nassirou, en sa qualité de DG est aussi membre du Conseil d’Administration. C’est pour cela qu’il a augmenté le salaire des membres de 300.000 FCFA à 900.000 FCFA. Ce qui veut dire qu’en dehors de ces 900.000 FCFA, il perçoit un salaire de 2.000.000 FCFA (deux millions FCFA) sans les autres avantages en nature, ce qui constitue une entorse aux réglémentation s en vigueur.

En effet, selon l’article 22 de la loi N°95-014 du 14 juillet 1995 Portant réglémentation des Institutions Mutualistes ou Coopératives, «les fonctions exercées par les membres au sein des organes ne sont pas rémunérées...»

En somme, les graves problèmes de gestion, de pratiques de détournement de fonds savamment instituées dont souffre Wages ne sont que le résultat de l’inobservation par des règles élémentaires de bonne gouvernance. Rien de plus facile à comprendre.

Pour finir et pour couper court à la polémique des chiffres (sur lesquels nous reviendrons), de combien sont les fonds propres réels de Wages ? Ensuite, de combien sont les dettes remboursables? C’est un défi que nous demandons encore une fois au DG Nassirou de relever.

Sauvez l’honneur…

Nous y reviendrons.
La Rédaction