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LE TOGOLAIS - N°35 - L'actualité du 10 au 16/03/03



Le Togolais vous propose le journal de la semaine au Togo!

Bizarre, bizarre. Le mandat de dictateur Eyadéma arrive à terme en juin 2003 mais aucune date n'est fixée par les autorités togolaises pour d’hypothétiques élections présidentielles. Pourtant Eyadéma a déjà commencé sa campagne et commandé les affiches et tee-shirts pour ce scrutin. Et cela n'a pas l'air de choquer l'opposition ni les instances internationales. C'est le 169iéme jour de censure du site letogolais.com au Togo….Bonne lecture


SOMMAIRE
1- Mort de Koffi Panou, ex-homme de confiance d’Eyadéma
2- L’armée empêche une marche de la NDP
3- Aide française au développement dans la préfecture des Lacs
4- Une nouvelle formule pour le championnat de football


CARNET

1- Mort de Koffi Panou, ex-homme de confiance d’Eyadéma

16/03/2003--L’ancien Ministre des Affaires Etrangères, M. Koffi Panou est décédé à l’âge de 56 ans, le samedi 15 mars 2003 à 19H30 à l’’hôpital de KARA, à la suite d’une crise cardiaque. Cet intime du dictateur Eyadéma était au courant de tous les dossiers délicats concernant le régime togolais.

Koffi Panou était un homme de forte corpulence à la servitude sans limite qui a pesé de tout son poids dans toutes les décisions et les stratégies politiques de la dictature d’Eyadéma ces 10 dernières années. Cet ancien journaliste et directeur de la télévision togolaise était un manipulateur et un propagandiste hors pair. C’est lui qui avait pour charge la notoriété et l’image du général et entretenait avec vista tout un réseau d’obligés et de conseillers à la solde du régime. C’est au cours de son séjour à Kabou où il était venu assister à la célébration des funérailles de sa mère qu’il aurait été foudroyé par une attaque cardiaque. Sa mort, au regard des grands chamboulements et désertion que vient de connaître le régime Eyadéma, crée une suspicion légitime. Au mois de décembre 2002, cet homme pivot dans l’édifice de la dictature d’Eyadéma a été évincé de son poste de Ministre des Affaires étrangères au détriment de son rival M. Kpotsra. Eyadéma ne lui aurait pas pardonné les rebuffades subies dues aux offensives médiatiques de la diaspora dans les grandes instances internationales et les capitales européennes. M. Panou, intime du Général Eyadéma avec lequel il entretenait des relations passionnelles teintées d’affection idyllique, n’a pas supporté d’être évincé du gouvernement alors que son maître entamait un nouveau combat: se maintenir au pouvoir coûte que coûte et légitimer sa présidence à vie à la tête du Togo. Ce nettoyage de la vieille garde lors des remaniements ministériels de décembre 2002 l’a profondément atteint au point de s’exiler momentanément à Paris. Le régime togolais craignait un règlement de compte de la part de cet homme attaché au général; il dut taire son amertume et mettre au compte de soins et d’analyses médicales son séjour à Paris depuis janvier 2003. Il a rencontré à plusieurs reprises le général Eyadéma lors du séjour de ce dernier à Paris dans le cadre de la réunion France-Afrique de février 2003. Il aurait été à cette occasion l’hôte du général lors du voyage de retour de ce dernier à Lomé.

Apparemment il ne fait pas bon vivre dans le sillage du général. Les fidèles d’Eyadéma quittent le navire de leur plein gré ou contraints. Le peuple togolais en a subi les conséquences et le sait depuis belle lurette. Cette fin tragique de M. Panou sonne-t-il le glas pour ce régime à l’agonie ? Acte prémédité ou signe du destin…

La rédaction letogolais



POLITIQUE

2- L’armée empêche une marche de la NDP

15/03/2003--La nuit du vendredi 14 mars 2003, les rues du quartier sud de Lomé ont été quadrillées par l’armée togolaise pour empêcher lla manifestation des militants de la Nouvelle Dynamique Populaire (NDP) prévue le samedi 15 mars 2003 contre le régime arbitraire d’Eyadéma et son caractère dictatorial.

Cette marche était organisée pour exiger la liberté d’expression, de manifestation pour tous les Togolais et la fin de la marginalisation de la jeunesse. La NDP souhaitait également attirer l’attention de la communauté internationale sur l’intérêt d’une solution consensuelle et sans exclusion à la crise togolaise. Mais la manifestation n’a pas pu avoir lieu en raison d’une interdiction tardive des autorités togolaises et du quadrillage militaire des quartiers sud de la capitale. C’est la veille du jour prévu qu’un communiqué du ministre de l’intérieur de la sécurité, lu à la télévision togolaise, a interdit la marche des jeunes de l’opposition ; intimidation qui n’a pas suffit pour faire céder les militants de la NDP. La nuit a été interminable pour les militaires en tenue de camouflage et armés qui avaient, dès la soirée de vendredi, pris d’assaut le château d’eau de Bè, point de départ de la manifestation, et les rues adjacentes. Les jeunes très déterminés sont sortis, nombreux, de très bonne heure le samedi 15 mars 2003, munis de frondes, de lance-pierres pour défier le pouvoir d’Eyadéma. Les responsables de la NDP ont fait preuve de sang-froid en évitant la confrontation et le carnage que recherchaient les militaires. Ils ont dû déployer toute leur force de persuasion pour convaincre les jeunes de ne pas offrir cette opportunité aux autorités togolaises qui voulaient faire des victimes pour servir d’exemple à leur stratégie de terreur. Les échauffourées ont duré environ deux heures avant que les jeunes ne se décident à abandonner le terrain. Les militaires ont essayé d’engager des courses poursuites car ils voulaient créer des incidents provoquant des dommages et des victimes. Des cars de police et de la gendarmerie ont circulé à travers les rues et les ruelles de la capitale à la recherche de manifestants invisibles dissimulés dans la foule. Il n‘y a eu ni blessés ni arrestations.

Les jeunes togolais sont conscients que le pouvoir est décidé à les faire taire par tous les moyens et cherche à provoquer un carnage parmi la population pour refroidir la révolte naissante. Il semblerait que la jeunesse et la NDP aient opté pour une stratégie de la rupture définitive avec la dictature d’Eyadéma et décidé de harceler cette junte militaire jusqu’au jour fatidique.

La rédaction letogolais



REGIONS

3- Aide française au développement dans la préfecture des Lacs

14/03/2003--L’ong AVOTODE a bénéficié d’une subvention de 63 millions de FCFA de la part de la coopération française dans le cadre de l’’aide au développement pour un projet d’édification de bâtiments scolaires et sanitaires dans les villages de Glidji, Zalivé et Assoukopé de la préfecture des Lacs.

Avant la réalisation de ce projet, l’Association des Volontaires Togolais pour le Développement (AVOTODE) a lancé plusieurs campagnes de sensibilisation sur l’importance de la mise en œuvre d’une politique d’urbanisme, d’habitat et d’assainissement au niveau local et notamment l’hygiène. Ce projet s’articule autour de plusieurs réalisations : construction de bâtiments scolaires, mise en place d’un système de gestion des ordures ménagères, de blocs sanitaires, de latrines individuelles dans les villages de Glidji, Zalivé et Assoukopé. Quarante-cinq dépotoirs sauvages ont été définitivement fermés. Dans les trois villages du canton de Glidji bénéficiaires du projet, cent poubelles, deux dépotoirs intermédiaires, une décharge aménagée en vue du tri et du recyclage des déchets ont été installés et neuf collecteurs d’ordures ont été équipés. Sur le plan de l’éducation, deux bâtiments de six classes avec bureau et magasin équipés en mobilier scolaire ainsi que deux blocs sanitaires ont été réceptionnés à Glidji et à Zalivé. Ce projet pilote, concédé à l’Ong AVOTODE et financé en grande partie par le service de coopération et d’action culturelle, a été inauguré le 7 mars 2003 par l’ambassadeur de France au Togo, M. Jean-François Valette. L’association AVOTODE œuvre depuis plusieurs années au développement communautaire dans la zone sud-est Maritime du Togo. En matière d’aide au développement et à la coopération, le 27 février 2003, le chef du service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France inaugurait l’aménagement du domaine scolaire de l’école primaire de Logokpé (localité située à 13 Km au sud-ouest de Notsè, dans la préfecture de Haho). Ce projet consistant en un équipement de mobilier scolaire, bloc sanitaire, citerne d’eau pour un bâtiment scolaire de 3 classes construit à Logokpé a aussi bénéficié de la réhabilitation d’un forage qui existait dans le centre de ce village.

Les comités des parents d’élèves de la localité et l’Association AYA (Association Yovo Ameyibo) ont directement contribué à la réalisation de ce projet par leurs actions de sensibilisation à l’hygiène et à l’environnement.

La rédaction



SPORTS

4- Une nouvelle formule pour le championnat de football

16/03/2003--Les autorités du FTF ont enfin pu se mettre d’accord sur une formule de compétition. Le championnat de football 2002-2003 see jouera en deux poules de 8 équipes chacune et les trois meilleures de chaque poule se qualifieront pour la superdivision.

Initialement prévue pour démarrer le 9 mars 2003, la saison sportive 2002-2003 a été reportée à une date ultérieure. Après des mois de crise et de tergiversation, les présidents des seize clubs de la première division et les responsables du Bureau Exécutif de la Fédération Togolaise de Football ont finalement trouvé la formule consensuelle et les règlements intérieurs qui régiront la prochaine saison. C’est à l’issue de cette superdivision que le champion sera définitivement proclamé. La mésentente et les conflits d’intérêt étaient exacerbés entre les dirigeants; les présidents des clubs souhaitant maintenir la formule d’une poule unique, c’est à dire 30 matches aller et retour entre les 16 clubs. Le bureau exécutif de la FTF a estimé que cette formule était harassante et favorisait la corruption des clubs les plus riches sur les moins nantis. Les petits clubs, les moins riches, à bout de souffle en deuxième partie de championnat, « monnayent » souvent le résultat de leurs matchs faussant ainsi l’équité de la compétition. Au regard des exemples édifiants qui leur ont été exposés et dans l’intérêt d’un championnat fort et compétitif sur le plan régional et international, les responsables des clubs ont été convaincus et ont accepté la nouvelle formule : deux poules de huit clubs chacune. Cette formule avait déjà été expérimentée pendant des saisons sous la présidence du président actuel de la FTF, M. Roch B. Gnassingbé. Maintenant il reste à trouver celui qui financera le transport, la restauration et l’hébergement des équipes en déplacement ainsi que celui qui gèrera les ristournes des stades. Une prochaine réunion se penchera sur tous ces aspects et ce sera l’occasion de fixer la date définitive de démarrage de ce championnat qui doit probablement avoir lieu en avril.

Pour le moment le bureau exécutif a pour priorité de préparer la rencontre capitale contre le Cap-Vert dans le cadre de la troisième journée des qualifications pour la coupe d’Afrique des Nations 2004. A cette occasion, le Togo rencontrera à Praia l’équipe nationale du Cap-Vert le 30 mars 2003. Les Eperviers seront mis au vert au Portugal et joueront un match amical le 20 contre l’équipe du Portugal.

La rédaction letogolais.com



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