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Ce que je crois. Maître, on vous a assez vu !

 Me Yawovi Madji Agboyibo a dédicacé samedi à Lomé son nouvel ouvrage « Gouvernance politique et sociale en Afrique, 20 ans après le sommet de la Baule, le cas du Togo ».Le leader du CAR estime que « pendant plus de 20 ans, les acteurs politiques ont trahi leurs idéaux en préférant la recherche effrénée du gain à celle du bien commun ».Me Agboyibo propose une nouvelle approche : l’intérêt des populations et du dialogue comme pierre angulaire de toute avancée politique et économique.

Sur la base de ces quelques phrases qui constitue la charpente de l’ouvrage, on peut dire, sans le lire, que « Gouvernance politique et sociale en Afrique » que Republicoftogo qualifie de sévère réquisitoire (contre les oppositions), est une effigie géante de l’auteur. Agboyibor Madji Apollinaire, un acteur politique qui se situe en bonne place au rang des leaders de l’opposition togolaise qui ont, de tout temps, sapé le processus démocratique afin d’assouvir leurs ambitions personnelles.

Toute initiative collective de l’Opposition au centre de laquelle n’est pas installé le « Bélier Noir de Kouvé » par ses pairs doit foirer : c’est le message constant que les paroles et gestes de l’homme transmettent. Il boudera, au nom de ce principe qui lui tient tacitement à cœur, et le perchoir, et le gouvernement en 1994 à défaut de se voir confier la primature. Dans cet acte ignoblement narcissique que l’histoire retiendra pour longtemps, difficile de trouver la moindre trace de l’intérêt des populations. Pas plus qu’on ne découvre nulle part, à travers le maintien de sa candidature pour la présidentielle de cette année, l’obsession du bien commun dont il semble faire l’apologie dans sa nouvelle publication.

Les populations togolaises, très éprouvées par la gouvernance catastrophique du RPT, n’ont de cesse de répéter, voire d’exiger une forte mobilisation autour d’un candidat unique capable de défier avec succès le parti présidentiel. Le choix du candidat de l’UFC, Jean-Pierre Fabre, n’est pas, en soi, une panacée. Mais il reste la plus intelligente et la plus naturelle des voies à suivre. Maître Agboyibor y trouve « une répétition, par les forces vives, de la politique spectacle sans lendemains ». Puis, sous le fallacieux prétexte d’avoir été piégé et pris de court à Paris par les initiateurs du « Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) » que tout le monde salue, il se livre à son jeu favori qui consiste à tordre en brèche l’esprit de groupe.

L’homme a visiblement la pensée à l’opposition mais sa poche est à Lomé 2 où il est le plus assidu des visiteurs nocturnes .Aujourd’hui encore, il porte, comme une plaie au front, ses intentions nocives habituelles : se mettre personnellement en exergue, dans le mal, afin de mieux servir les intérêts du RPT. La minceur de sa popularité ne lui échappe pas. Son leadership est croulant. C’est indiscutable. Mais, sa capacité de nuisance n’est pas négligeable parce qu’il peut, dans les villes et campagnes, semer ses graines de la division et fabriquer des mensonges pour fragiliser le Front. Dans le contexte actuel, le leader du CAR est un bras gênant….Et, Mr François Boko n’a été que trop génial lorsqu’il s’est passé du langage diplomatique pour révéler au grand jour ce qu’il convient d’appeler les fourberies d’Apollinaire au sujet du FRAC.

Malheureusement, dans son sillage, se trouve celui que les togolais ont eu tort de considérer, naïvement, comme un intègre, inamovible sur les principes démocratiques, le Professeur Léopold Gnininvi de la CDPA. Bien que n’ayant, à aucune occasion, démontré la solidité de son assise nationale, celui-ci se fait toujours attendre au FRAC. Ira ou Ira pas ? Pour l’instant, la candidature de son parti apparaît comme un moyen stratégique, pour lui, de réserver auprès de ses alliés d’intérêt du pouvoir quelques postes ministériels en cas de victoire (?) du RPT. Actuellement l’individu est possédé par les démons du gain facile. Son propre génie s’est éteint, à cause de l’argent du diable auquel il a goûté. Il en redemande. S’il a encore une tête pensante dans son entourage, elle doit lui conseiller un saut qualitatif en direction du Front Républicain qui, seul, peut lui permettre de recouvrer partiellement la noblesse de son rang. A moins que chez notre professeur, les belles phrases, en politique, supplantent les actes concrets et les postes ministériels, le bien commun.

Et, quand de grands gaillards comme Apollinaire et Léopold donnent l’impression de n’avoir pour toute ambition, dans leur combat quotidien, que des postes de ministre ou de premier ministre dans un gouvernement présidé par Faure, un intrus aux mains sales, il y a de quoi avoir finalement honte de partager avec ceux-ci la même patrie, la « Terre de nos aïeux ». C’est pénible.
Kodjo Epou

Washington DC

USA.