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Et J’ai mal pour ma Patrie! (Un extrait de ‘LU POUR MON PERE’)

 « Et quand je revois le parcours de l’Independence de ma Patrie, et les soubresauts politiques des temps de notre génération et les lacunes sociales de nous Togolais, j’ai mal pour la Patrie.

La non concrétisation des efforts des politiques des années 90 et les changements de la vision de l’engagement pour la démocratie des politiques du début pour aboutir à la résignation de l’esprit de ces derniers à un temps de leur parcours ne peut que se lire à travers ces deux mots: machiavélisme et cynisme.

L’euphorie des togolais à croire aux esprits de changement et développement pour tous a été lamentablement bernée par la perception de la réalité des vraies ambitions de ces hommes à satisfaire leur ego personnel et individuel.
Les politiques ne doivent jamais être définies en termes de ‘tous pour MOI’ mais plutôt, de ‘moi pour les TOUS’.
Cette formulation d’idéologie sociale a toujours manqué dans le surmoi des togolais. La conception et l’acceptation de la vérité unique nous a toujours échappé. La société doit vivre sur des principes et nous devons refuser le droit à l’existence d’une supériorité ethnique. Le moral social doit se bâtir sur le socle de ses principes de la poursuite de la vérité qui doit bannir la duplicité des valeurs morales et sociales. La duplicité des valeurs morales et sociales a la tendance de nous faire croire que les bons meurs sont les nôtres quand notre réussite se fonde sur le malheur et le déclin de l’autre et l’ardeur et le travail de l’autre n’est qu’une pure futilité si cela n’est pas de nous et pour nous; mais par contre nos vices sociaux et moraux sont encore jugés les meilleures tendances sociales quand cela fait des autres nos serviteurs et nous confer une hégémonie sociale et d’ascendance ethnocentrique.

Nous devons nous refuser l’artifice social qui nous permet de nous refugier derrière nos rideaux d’appartenance ethnique ou religieuse.
Nous devons être évalués sur nos principes d’impartialité et de la vérité unique. Cette vérité ne doit pas être chrétienne, musulmane, juive, animiste ou athée; elle doit être une vérité incolore et inodore qui est la vérité universelle qui nous oblige à faire de nos principes, les mêmes principes pour tous. La poursuite de la vérité quel que soit son prix à payer doit pourvoir nous guider sur les chemins de l’épanouissement de notre société et notre Patrie.
La ferveur pour l’honneur humaine ne doit pas être réservée pour une ethnie mais pour tous entant qu’individu et Homme de la même Patrie et fille et fils de la même Nation.
Le discernement entre le vrai et le faux, le bien et le mal, le positif et le négatif doit guider nos chois et décisions en toute circonstance. Nous ne devons pas laisser prévaloir la raison du plus rusé ni du plus malin. Notre succès doit résider dans le travail, l’honnêteté et la sincérité.
Nous ne devons pas être évalués selon nos origines et appartenance ethnique ou sociale mais plutôt sur l’intégrité de notre caractère et le symbolisme de nos valeurs.
Notre valeur d’Homme ne doit pas résider dans le culte de la malhonnêteté mais dans l’abnégation, le sacrifice et la dévotion pour le substantiel de la Positivité. Notre liberté politique défendue doit se fonder sur le Positivisme Social.
La défense de nos valeurs sociales ne doit pas être pondérée pas nos appartenances religieuses mais plutôt sur la valeur unique de la Vérité Universelle de l’appartenance Humaine.

Oui, j’ai mal pour ma Patrie, je me dévore et se fait consumer par le feu du cynisme qui nous entoure. Je refuse l’acceptation du faux pour une société que nous voulons prospère pour demain. Notre engagement pour la défense de la Vérité et la Liberté du peuple doit se fonder sur le socle inamovible de la Vérité pour tous et l’Impunité pour Personne.

Le mal d’un homme ne doit pas être son intransigeance pour la vérité mais plutôt son abjuration de la Vérité.
La nature a horreur du vide, mais nous ne devons pas non plus la combler par du néant et du faux et du superflu.
La lutte pour notre peuple doit s’encrer sur les valeurs d’égalité, d’équité, d’impartialité et de la droiture.
Notre engagement social, économique et politique doit se faire pour curer nos vices sociaux. Je ne regrette pas seulement d’être né dans un monde qui se refuse à la vérité et se met dans les blousons religieux et de maquillage social pour le faux et le confort dans la duplicité mais aussi je m’insurge contre l’apanage du cynisme.
Je veux une société qui s’insurge contre la malice de la vipère et la fourberie de l’araignée.
La poursuite de la vérité ne doit jamais être considérée comme de l’intolérance ni de l’arrogance, mais plutôt une décence.
Nous mettrons le feu au tison de la vérité d’une société pour le bien pour tous et pour parcourir la vallée des vipères pour les anéantir à jamais. »

Dans l’obscurité de la nuit, au devant de la lanterne à pétrole dont les flammes vacillaient au gré de la brise du soir qui soufflait au devant de la case de ma mère, j’entendis le pas lourd de mon père qui se rapprochât de ma natte sur laquelle j’étais étendu. La lanterne venait de s’éteindre sous la force d’un vent soudain qui balaya la cour de la maison. Et je voyais mon père retourna sur ses pas et revint avec un tison emprunté du foyer de ma mère et ralluma ma lanterne. Il s’accroupit sur ma natte et me demanda de lui relire mon récit. Je commençai à relire mon relire mon récit mais entrecoupé par les bruits du mortier de ma mère qui faisait la cuisine du soir pour la famille après leur retour du champ. Mon père prit ma main et me souleva de ma natte tranquillement et m’emmena devant sa case ou le bruit du mortier se faisait sentir moins.

Ma lanterne vacillait moins et j’ai repris mes brouillons de mon sac d’écolier et je commençai à nouveau mon récit…


A suivre le récit ‘LU POUR MON PERE’ à paraître très bientôt.


ERIC GBOTCHO (Auteur)
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