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Historique de la province séparatiste du Cabinda en Angola

Societe
Le Cabinda est une des dix-huit provinces de l'Angola, situé à l'extrême nord du pays. Enclavé entre la République démocratique du Congo (RDC, Congo-Kinshasa ou ex-Zaïre) et la République du Congo (Congo-Brazzaville), il est séparé du territoire principal par une bande côtière d'environ 60 km dépendant de la RDC (constituant son unique accès maritime). Le Cabinda est bordé à l'ouest par l'océan Atlantique. La capitale, Cabinda (ou Tchiowa : son vrai nom), est située sur la côte au sud-ouest du territoire, sur la rive droite du fleuve Bele (ou Lulondo).
  Historiquement, il est issu de l'ancien royaume Loango, avant l'arrivée des colonisateurs européens. Devenu protectorat portugais suite à la signature du traité de Simulambuco (en) signé le 1er février 1885, ce document juridique fut présenté par le Portugal à la conférence de Berlin pour certifier ses prétentions sur ce territoire.

Le Portugal étant la puissance colonisatrice de l'Angola et du Cabinda, les deux territoires furent placés par la puissance colonisatrice sous une seule et même administration en 1956. Mais le peuple cabindais ne s’est jamais soumis à la domination portugaise. Dans une perspective de libération de leurs populations, les Cabindais s’étaient organisés au sein du Mouvement de libération de l’enclave du Cabinda (MLEC), du Comité d’action d’union nationale cabindais (CAUNC) et de l’Alliance du Mayombe (ALLIAMA). Pour mieux intensifier leurs actions, les trois mouvements fusionnèrent lors du Congrès de Pointe-Noire (Congo/Brazzaville) des 2, 3 et 4 août 1963 pour donner naissance au Front de libération de l’enclave de Cabinda (FLEC).

Au moment de l'indépendance de l’Angola en 1975 ce dernier l'annexa manu militari. Un gouvernement en exil du FLEC dirigé par le commandant Antonio Luis Lopes, un bureau politique du FLEC en exil, revendiquent l'indépendance du Cabinda. La situation des habitants est précaire. La lutte armée pour l'indépendance provoque une situation politiquement tendue et répressive.

En 2004, différentes factions du FLEC signent aux Pays-Bas un accord de réconciliation et le 1er mai 2008 décident de l'abandon de la lutte armée et renomment le FLEC Front de Libération de l' Etat de Cabinda.
Sur le terrain néanmoins, une guérilla est encore active contre les forces armées angolaises.

Depuis début 2009, des pourparlers, visant à la reconnaissance des spécificités culturelles, historiques et géographiques et à l' attribution d' un statut spécial d' autonomie du Cabinda, semblent s’intensifier