Au ministère du Tourisme par exemple, on entend mettre les petits plats dans les grands pour satisfaire les attentes des 4 mille visiteurs qui seront présents à Lomé au cours de cette période. Approché par l’Agence de presse Afreepress pour plus de détails sur ces préparatifs, Sanwogou Tignoare, président de la commission nationale d’agreement des établissements touristiques a fait savoir que « Lomé peut accueillir ce sommet » sans se faire trop de soucis.
Lire l’entretien entre M. Sanwogou Tignoare et l’Agence de presse Afreepress.
Bonjour M. Sanwogou, le Togo organise en novembre prochain un sommet sur la sécurité maritime en Afrique. Dites-nous ce que ce sommet peut rapporter à notre pays.
Sanwogou Tignoare : Merci à vous. Vous savez que depuis l’an 2000 le Togo n’a plus tenu de sommet de haut niveau. Quand on parle de conférence, il faut penser aussi à l’hébergement et pour nous au niveau du tourisme, nous nous battons pour offrir un hébergement de qualité aux participants. Depuis l’année dernière, nous faisons un effort pour retenir les hôtels qui pourraient accueillir les délégations et ces hôtels doivent répondre aux normes réglementaires en matière d’accueil, de sécurité et d’hygiène et en matière de renforcement des capacités du personnel.
Les opportunités sont nombreuses, c’est une occasion pour nous au niveau du tourisme de vanter les qualités de notre pays. Nous revenons de très loin et aujourd’hui les hôteliers se dépensent beaucoup pour satisfaire les attentes. Ils sont en train de toiletter, si je peux le dire ainsi, leurs hôtels et attendent très impatiemment cette date. Ce sommet est une occasion rêvée de relancer la destination touristique « Togo » dont l’image avait été entre-temps écornée.
Au niveau du secteur privé, il faut dire que ce sera une opportunité pour les commerçants de faire de bonnes affaires. Ceux qui viendront ne peuvent pas s’empêcher de faire de petits achats. Le Togo, sinon, Lomé constitue un carrefour commercial dans la sous-région.
Est-ce que le Togo a la capacité de pouvoir accueillir 4 mille participants ?
Dans Lomé et ses environs, nous pouvons accueillir beaucoup de personnes. C’est peut-être la qualité des infrastructures qu’il faudrait améliorer. Sinon, les quatre mille personnes peuvent être accueillies à Lomé. Et notre ministre de tutelle s’y consacre pour résoudre toute les difficultés liées à l’hébergement. On pense à un bateau hôtel mais aussi à des appartements hôtels qui se construisent par ici et là. Nous sommes en train de les remettre aux normes et je peux vous dire que Lomé peut accueillir ce sommet et nous nous nous préparons pour.
Mais est-ce que vous n’êtes pas pris par le temps ?
Non. Comme je vous le disais, la commission a commencé son travail depuis longtemps. La commission d’agreement a essayé de faire des inspections, il y a au moins 116 hôtels avec des milliers de places qui sont prêts à accueillir les participants. Non seulement ça, il y a de nouveaux cadres qui s’apprêtent à ouvrir leurs portes d’ici la fin du mois. On a là aussi, près de 600 à 700 chambres qui seront prêtes. Il y a l’hôtel Eda Oba qui a porté sa capacité de 180 à 300 chambres. Donc au niveau de la disponibilité des chambres, nous sommes en bonne voie et avec toutes les autres pistes explorées par nos responsables, je crois que tout ira pour le mieux. Pour les infrastructures qui sont en place, nous essayons encore d’améliorer leur qualité.
Oui, justement, en parlant de qualité. Nous savons que Lomé et ses environs n’ont pas des hôtels classifiés. Est-ce que cela sera fait avant le début du sommet ?
Les hôtels sont classés. La commission d’agreement a fait son travail. C’est parce que depuis deux ans nous n’avons pas de ministre de tutelle que cela a traîné. Mais à présent que nous avons un nouveau ministre, plus précisément, une ministre, les décrets reconnaissant les licences d’exploitation seront signés et à partir de là, le classement officiellement rendu public. Sinon, la plupart des hôtels sont classifiés mais nous ne pouvons pas maintenant vous donner la liste.
Oui, mais croyez-vous qu’on peut avoir au Togo, des hôtels de 4 ou de 5 étoiles ?
Bien sûr, l’hôtel 2 février par exemple sera classé cinq étoiles. Il y a trois hôtels qui seront classés quatre étoiles. Les trois étoiles, il y en a au moins une dizaine. Les deux et une étoile sont nombreux.
Côté tourisme, est-ce que tout est fin prêt pour offrir aux participants un service de qualité ?
Vous savez que le Togo était un grand pays touristique dans le temps. Alors nous avons pris toutes les dispositions pour remettre tous les sites aux normes. La commission nationale a procédé l’année dernière au recensement et à la formation des guides touristiques sur toute l’étendue du territoire national d’où la création même de l’association nationale des guides de tourisme et les agences de voyage qui les emploient sont aussi à pied d’œuvre pour offrir un service de grande qualité.
Avez-vous un message à lancer à l’endroit de tous ceux qui vont intervenir dans la réussite de ce sommet ?
Le message que j’aimerai lancer, c’est surtout à l’endroit des promoteurs touristiques. Qu’ils n’aient pas peur de mettre la main à la poche pour faire des travaux dans leur établissement, surtout côté sécuritaire. Qu’ils contrôlent les extincteurs. Qu’ils revoient les problèmes d’hygiène et qu’ils renforcent les capacités de leurs agents en matière d’accueil.
Et le Togolais lambda, quel doit être son comportement dans cette période ?
La direction de la formation civique est en train de faire un travail impeccable dans ce sens. Pas seulement au niveau des hôteliers mais sur toute l’étendue du territoire et je sais que le peuple togolais est très accueillant. Donc sur ce point, je suis sûr que tout ira bien.
Propos recueillis par Olivier A.
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