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Les Maliens proches d'un accord de paix

Mali - Diplomatie
Pendant plus d'une semaine, Alger a accueilli les négociations de paix entre les factions touaregs présentes au Nord-Mali et le gouvernement central de Bamako.
Après deux cycles de négociations fructueuses avec les rebelles, les représentants du gouvernement malien ont organisé dimanche une rencontre avec leurs homologues algériens.

Les pays africains ont rejoint ces discussions lundi 16 juin, en compagnie de l'Union africaine (UA) et de l'instance des Nations unies chargée de suivre la situation dans le nord du Mali (MINUSMA).

L'objectif est de parvenir rapidement à un accord de paix entre les rebelles et le gouvernement malien. La situation au Mali doit faire l'objet de discussions cette semaine au Conseil de sécurité des Nations unies, et les représentants du gouvernement de Bamako ont ouvertement manifesté leur désir de voir la communauté internationale soutenir les efforts de paix actuels.

La réunion organisée lundi par le groupe de travail a vu la présence du ministre algérien des Affaires étrangères, de ses homologues du Mali, du Niger, de Mauritanie et du Tchad, du haut représentant de l'UA pour le Mali et le Sahel, ainsi que du représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et chef de la MINUSMA.

Le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra a rappelé les résultats positifs des consultations exploratoires, soulignant que son pays poursuivra ses efforts, aux côtés des institutions internationales, dans le but de parvenir à un consensus sur la manière de résoudre cette crise et d'apporter une issue pacifique à la crise dans le Nord-Mali.

Ce consensus devra prendre en compte la stabilité et l'intégrité territoriale du Mali.

"Nous avons toutes les raisons de considérer que la présente session sera l'occasion d'accélérer l'action de la communauté internationale" pour trouver une solution à la crise malienne, a-t-il déclaré, ajoutant que "une très nette volonté de travailler à la paix et à la réconciliation" a été perçue chez les représentants des mouvements rebelles.

Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a pour sa part relevé la détermination du Président malien à "faire avancer la paix et la réconciliation et aboutir au plus vite à un accord de paix". Il a plaidé pour un dialogue franc pour avancer dans la quête d'une solution à cette crise.

Le chef de la diplomatie mauritanienne Ahmed Ould Teguedi a quant à lui expliqué que le désir commun des délégations présentes à Alger était de mettre fin à la spirale de la violence dans le nord du Mali, qui pourrait avoir un impact sur l'ensemble de la sous-région. Il a souhaité une prise en compte de tous les désaccords historiques, notamment la marginalisation du nord du Mali.

La Mauritanie occupe actuellement la présidence tournante de l'Union africaine, et le chef de l'Etat mauritanien s'est rendu le mois dernier à Kidal au lendemain des attaques meurtrières pour y négocier un cessez-le-feu.

Selon la déclaration finale publiée à l'issue de cette rencontre, une feuille de route et un calendrier seront décidés et les mesures destinées à rétablir la confiance entre les différentes parties maliennes seront "activement discutées et mises en œuvre".

En marge de cette rencontre, des représentants des rebelles au Nord-Mali ont qualifié le processus destiné à parvenir à une solution "définitive" à la crise dans le Nord-Mali sous les auspices de l'Algérie de "succès".

"Nous espérons que ce processus sera mené jusqu'au bout dans l'intérêt bien compris de toutes les parties, notamment le gouvernement malien, les mouvements armés et le peuple du Mali", a déclaré Ahmed Ould Sid Mohamed, l'un des représentants du Mouvement arabe de l'Azaouad.

Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, représentant de la Coordination pour le peuple de l'Azaouad, a estimé que le processus engagé sous les auspices de l'Algérie avait commencé à porter ses fruits, estimant que cette rencontre marquait "le début de négociations réelles et concrètes qui seront menées avec le gouvernement malien".