L'Espagne a accédé, depuis 2012, au rang de premier partenaire commercial du Maroc avec un volume d'échanges autour de 10 milliards d'euros par an. Une position longtemps dominée par la France.
Les exportations espagnoles vers le Maroc ont enregistré une hausse de 6,9 % au premier semestre 2014 en comparaison avec la même période de 2013 pour totaliser 2,97 milliards d'euros, selon des chiffres du ministère espagnol de l'Economie et de la Compétitivité, rendus publics lundi. Avec cette progression, le Maroc se maintient comme la première destination africaine et arabe des exportations espagnoles, a précisé le ministère dans un communiqué sur le bilan commercial du pays ibérique pour la période janvier-juin, faisant savoir que le marché marocain a reçu 2,5 % du total des exportations espagnoles. Pour le seul mois de juin, les ventes espagnoles au Maroc ont connu une nette augmentation de 21,2 % pour atteindre 580,3 millions d'euros.
Les chiffres publiés par le ministère espagnol montrent également que les exportations vers le continent africain ont accusé, par ailleurs, un repli de 1,1 % entre janvier et juin pour se situer à 8,33 milliards d'euros. Les reculs les plus importants ont été enregistrés dans les exportations vers l'Afrique du Sud (-16,6%) et l'Algérie (-7,8 %). Les exportations du pays ibérique à destination du Maroc avaient atteint plus de 5,5 milliards d'euros l'année dernière, avec une hausse de 4 % en comparaison avec 2012. Selon des chiffres du patronat espagnol, près de 20.000 entreprises opérant dans divers secteurs d'activités exportent leurs produits vers le Maroc.
"Le Maroc constitue le 2e marché au monde, hors Union européenne, pour les produits espagnols. Et il est de notre intérêt de saisir les opportunités qu'offrent les appels d'offres relatifs aux grands chantiers lancés, comme cela a été le cas pour les entreprises qui ont remporté le contrat de construction de la première phase de la centrale solaire de Ouarzazate", avait déclaré Mariano Rajoy, chef du gouvernement espagnol, lors de sa visite officielle en 2012 à Rabat, à l'occasion de la 10ème réunion de haut niveau Maroc-Espagne. Il avait aussi annoncé 400 millions d'euros de soutien financier public pour accompagner l'implantation d'entreprises espagnoles au Maroc qui accueillent déjà 700 PME espagnoles et 52% des investissements espagnols en Afrique.
D'après l'hebdomadaire marocain "L'Observateur du Maroc", la forte présence ibérique se fait remarquer, dans la zone franche de Tanger (ZFT), qui compte pas moins de 475 entreprises, créées à partir d'investissements étrangers. Certains équipementiers automobiles espagnols, comme Hispamoldes et CIE Automoviles, fabriquent des composants automobiles avec un investissement de plusieurs millions d'euros. Dans le secteur de gestion du transport urbain, on note la présence de la société ibérique Alsa dans les villes marocaines.
D'autres entreprises espagnoles ont accompagné la montée en puissance du Maroc dans l'automobile comme Bamesa ou encore Antolin, Relats ou CIE. Quant à l'usine ArcelorMittal de Gijon, elle se compte parmi les fournisseurs d'acier plat de Renault Tanger. Dans le BTP ou l'énergie, des sociétés espagnoles sont parvenues à gagner d'importants marchés de travaux, comme c'est le cas d'Acciona, de Sener et de TSK qui ont contribué à l'effort d'investissement dont le coût a été estimé à 500 millions d'euros. Dans le secteur bancaire, Caixa a investi près de 40 millions d'euros pour son implantation au Maroc. Banco Sabadell a, pour sa part, déjà souscrit un investissement de plus 21 millions d'euros. Fin
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