S'exprimant le 10 août à Rabat dans le cadre des manifestations marquant la Journée nationale des MRE, le ministre a souligné "les services que cette génération d'immigrants a rendus au Maroc".
"Nous avons décidé de rendre hommage à la première génération de Marocains résidant à l'étranger, qui a connu les difficultés de l'éloignement et a su surmonter les barrières linguistiques, culturelles et naturelles", a déclaré Birou, des propos rapportés par MoroccoWorldNews.
Le gouvernement consent de gros efforts pour répondre aux demandes des Marocains qui vivent à l'étranger, a tenu à rappeler le ministre.
Dans le cadre de cette célébration annuelle des MRE, son ministère a également organisé sa sixième "Université d'été".
Plus de deux cents expatriés marocains âgés de 18 à 25 ans ont bénéficié de cette initiative à Casablanca, Agadir et Tétouan.
Cet évènement, organisé du 2 au 13 août, est destiné à renforcer les liens culturels, religieux et linguistiques entre la diaspora marocaine et le royaume.
Langue et culture ont été au menu de ces formations, en plus de débats et de conférences. Les participants ont également pu profiter de visites culturelles, de débats sur l'économie, ainsi que d'activités artisanales et artistiques.
Les MRE espèrent que le gouvernement accordera une attention particulière à l'emploi, à la fois pour ceux qui connaissent des difficultés dans leurs pays d'accueil, et pour ceux qui souhaitent investir au Maroc.
Brahim Chahli, qui vit en Espagne, a expliqué à Magharebia qu'il souhaitait créer une entreprise au Maroc.
Selon lui, il conviendrait de créer une sorte de guichet unique pour les investisseurs marocains de l'étranger, de manière à réduire le grand nombre de services intermédiaires.
Les Marocains de l'étranger sont des citoyens de plein droit, et le gouvernement souhaite leur apporter tout le soutien qu'il peut, a déclaré le Premier ministre Abdelilah Benkirane.
Mais comme le souligne le sociologue Anas Chandouli, la communauté des MRE, qui compte désormais quelque cinq millions de personnes, a considérablement changé ces dernières années.
En conséquence, "il est nécessaire de mettre en place de nouvelles politiques en phase avec l'évolution des attentes et des aspirations des MRE, notamment de la nouvelle génération", explique-t-il.
C'est dans cet esprit que le ministre de la Migration Birou a expliqué que ses services avaient adopté une politique de proximité avec la diaspora marocaine.
Outre leurs doléances socio-économiques, les expatriés marocains espèrent également être représentés dans les instances élues de leur pays d'origine, au premier rang desquelles la Chambre des représentants.
Le secrétaire général de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Driss Lachguer, souhaite que les MRE disposent de trente sièges au parlement.
La garantie que la diaspora marocaine sera représentée au parlement permettra aux MRE de jouer un rôle important dans la promotion de la diplomatie parallèle, a-t-il expliqué.
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