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Une entreprise chinoise aide le Mozambique à sortir de sa crise alimentaire

Mozambique - Humanitaire
Le Mozambique, qui vient de sortir du cauchemar de la guerre civile, a encore plusieurs défis importants à relever, y compris celui de la crise alimentaire.
En dépit de la distance géographique, les liens entre le Mozambique et la Chine sont de plus en plus serrés. On a retrouvé le long des côtes du Mozambique des porcelaines datant des voyages effectués entre 1405 et 1433 par les flottes commerciales chinoises de la dynastie Ming, et à l'heure actuelle, le pays africain bénéficie des projets agricoles lancés par la deuxième plus grande économie du monde.
Ces dernières années, de plus en plus d'entreprises agricoles chinoises cherchent à se développer davantage à l'étranger. Certaines d'entre elles se débrouillent une fois arrivées au Mozambique, où leur travail acharné et leur expérience aident les populations locales à atteindre l'objectif d'auto-suffisance alimentaire.
Un exemple parmi tant d'autres, l'entreprise chinoise Lianhe Africa Agriculture Development Co., implantée sur le sol mozambicain depuis moins de deux ans. Elle commercialise déjà un riz de haute qualité à Beira, la deuxième plus grande ville du pays, qui est dotée d'un port et d'un aéroport de premier plan.
Selon Zhou Mingzhao, président de Lianhe, son entreprise a commencé à explorer les opportunités commerciales à l'étranger il y a trois ans, répondant ainsi à l'appel du gouvernement chinois de pénétrer les marchés mondiaux.
Après avoir visité de nombreux pays d'Amérique du Sud, d'Asie du Sud-Est et d'Afrique, Lianhe a choisi le Mozambique pour promouvoir et développer les expériences agricoles chinoises à haut rendement et à haute efficience.
L'entreprise chinoise a par la suite signé un accord de coopération avec une exploitation agricole de la province de Sofala (centre) en 2012 pour cultiver du riz et du coton sur une surface de 600 hectares et exercer d'autres activités, notamment la transformation des produits des récoltes.
"La raison pour laquelle nous avons choisi l'Afrique est simple : c'est une terre vierge où tout reste encore à bâtir", a récemment expliqué M. Zhou dans interview avec Xinhua.
A ses yeux, la terre noire du Mozambique ainsi que le bon climat, les précipitations abondantes et la main-d'oeuvre qui ne manque pas dans le pays sont autant d'éléments favorables au développement de l'agriculture.
A l'heure actuelle, 26 ouvriers qualifiés chinois et des centaines d'agriculteurs locaux employés par l'entreprise exploitent 852 hectares de terres louées par des habitants et le gouvernement.
"Nous avons repris et modifié le système contractuel chinois de responsabilité des ménages. L'entreprise attribue 750 mu (50 hectares) de terres à chaque employé local, qui peut ensuite signer des contrats avec d'autres exploitants locaux pour qu'ils participent au travail agricole", a indiqué M. Zhou.
M. Zhou a ajouté qu'il était convaincu que le respect mutuel était indispensable au développement de bonnes relations entre les employeurs et les employés locaux, car le respect favorise la compréhension entre les parties et le soutien mutuel, ce qui profite à tout le monde, qu'il s'agisse des entreprises, des autorités locales ou des exploitants.
Lianhe emploie les exploitants locaux et leur fournit également les semences, les engrais et le matériel agricole. Le coût de ces services est déduit du rendement final, lorsque l'entreprise achète les céréales issues des récoltes.
Les exploitants agricoles participant au projet peuvent obtenir jusqu'à 2000 meticais par acre (soit environ 66 dollars pour environ 4.000 mètres carrés), ce qui est considéré comme un revenu élevé par la plupart des exploitants locaux.
Pour M. Zhou et son entreprise, il ne s'agit là que d'un début. Pendant la seconde moitié de l'année, l'entreprise prévoit de cultiver près de 1.000 hectares de rizières et 100 hectares de champs de coton, et projette d'accroître ses investissements pour améliorer les infrastructures agricoles locales. Fin