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Interview de M. LAMBONI Mindi : « Le gouvernement a conçu un programme pour passer de la production individuelle à la production d’entreprise »

Togo - Societe
LAMBONI Mindi, est le coordinateur opérationnel du Projet de promotion de l’entreprenariat rural. Il se confie à notre organe et explique en quoi consistent ce projet et les avantages à tirer par les jeunes qui s’adressent à ses services. « Le gouvernement a conçu un programme pour passer de la production individuelle à la production d’entreprise. Ce qui veut dire qu’une exploitation familiale peut être considérée comme une entreprise agricole. Une coopérative agricole peut être considérée comme une entreprise donc sur cette base nous allons encadrer les femmes et les jeunes qui ont leurs propres projets, qui veulent maintenant être considérés comme des entrepreneurs dans le secteur agricole et rural », nous a-t-il confié dans cet entretien. Lire l’interview.
Bonjour Monsieur, vous avez acheminé un certain nombre de véhicules à Kara lors du Forum national des paysans. A qui ou à quoi était destinés ces véhicules ?

AMBONI Mindi : Disons que c’est toujours dans le cadre du Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA), la 1ère phase qui a consisté à booster la production et la productivité et à mettre en place des moyens pour faire en sorte que nous puissions avoir des productions en quantité. Maintenant il est question que nous puissions avoir accès au financement.

Alors quel volet du PNIASA êtes-vous en train de piloter ?

Nous sommes dans le Projet de promotion de l’entreprenariat rural. C’est-à-dire que le gouvernement a conçu un programme pour passer de la production individuelle à la production d’entreprise. Ce qui veut dire qu’une exploitation familiale peut être considérée comme une entreprise agricole. Une coopérative agricole peut être considérée comme une entreprise donc sur cette base nous allons encadrer les femmes et les jeunes qui ont leurs propres projets, qui veulent maintenant être considérés comme des entrepreneurs dans le secteur agricole et rural. En ce moment nous allons mettre en place des plates-formes régionales. Dans chaque région il y aura des plates-formes qui vont regrouper les formateurs, les conseillers techniques, les conseillers économiques, les ONG, les agents de l’administration et ces gens vont recevoir les dossiers des hommes et femmes candidates pour étudier et voir si leurs propositions est bancables. Ils vont transmettre ces projets aux banques, qui de leur côté, constituent un autre pôle. Les banques nous diront, ce projet est bien pour être financer mais cet autre non. Pour les meilleurs projets, nous nous apporterons les garanties aux banques à hauteur de 80% en cas de manquement du promoteur.

Il se pourrait que les intérêts des banques soient trop élevés. Vous le savez bien que dès fois ce n’est pas adapté au secteur agricole. Nous disons donc que chaque fois qu’un jeune apporte un projet, si lui-même a pu regrouper un capital de 10% de son investissement, nous lui accorderons une couverture de 25%. Ce qui veut dire que si la banque fait même le crédit à 25%, le gars ne paye plus d’intérêts parce que ce que le projet lui apporte lui permet de couvrir la totalité des intérêts et ça lui sera rentable.

A quoi vont servir alors les véhicules mobilisés ?

Les neuf véhicules sont destinés aux régions. Il y a un véhicule par région et à bord de chaque véhicule il y aura un spécialiste qui fera le tour des jeunes qui seront accompagnés. Donc chaque région dispose d’un véhicule. Au niveau central, il y a un spécialiste en finance et en entreprise. Lui aussi va disposer d’un véhicule pour faire le suivi mensuel. Allé dans toutes les régions, collecter les informations et voir quels sont les jeunes qui ont déposé des dossiers qui posent problème. Il fera en sorte que l’information remonte au cabinet du ministre et les dispositions seront prises pour corriger le problème. Il y a aussi un véhicule de la coordination.

Propos recueillis et transcrits par A.G.