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Interview de Ayawavi Raissa DOGBE, présidente de l’association 5D’s : « le civisme est un combat de tous les jours »

Togo - Societe
Des associations qui œuvrent pour la sensibilisation des jeunes dans tous les domaines de la vie, le Togo en dispose toute une panoplie. Mais fort est de constater que très peu restent actifs sur le terrain. Au nombre de ces dernières, figure l’association Do something, with Desire, Determination, Dedication and Discipline (5D’s), qui vient de faire tomber ce dimanche les rideaux sur la deuxième édition de son projet « les jeux du civisme ». Qu’est ce qui démarque 5D’s des autres associations dans le landernau social en général et juvénile en particulier ? Dans l’entretien qui suit, la présidente de l’association, Raissa Dogbè, nous livre les raisons qui ont motivé la création de son association, le bien-fondé du projet « les jeux du civisme » et les ambitions futures.

Afreepress.info : Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés à la création de l’association 5 D’s ?

L’objectif que nous nous sommes fixé en créant cette association est de rassembler les jeunes, on s’est rendu compte que les jeunes togolais n’ont pas vraiment de l’amour pour leur pays, donc on veut œuvrer pour que les jeunes puissent retrouver cet amour pour leur patrie. Leur dire que chaque jeune peut faire quelque chose pour le bien du bien comme ramasser des ordures, balayer sa devanture, aider quelqu’un dans son quartier, bref des actions importantes pour la société.

Vous êtes à votre deuxième édition des « jeux du civisme », est-ce uniquement à travers ces jeux que vous faites passer vos messages ?

Il y a beaucoup d’autres moyens par le biais desquels nous faisons passer notre message, même si ce sont les jeux comme le football, le basketball et la danse qui rassemblent plus les jeunes. D’habitude, nous organisons des conférences-débats entre jeunes pour échanger les idées, avoir leurs avis sur comment ils pensent contribuer à l’évolution du pays. On organise aussi des séances de ramassage d’ordures, bref, nous utilisons d’autres canevas surtout culturels et éducatifs à part le sport pour sensibiliser les jeunes sur le civisme.

On sait que ces genres de projets nécessitent beaucoup de moyens, les partenaires ont répondu à vos appels ?

Vous venez de le dire, nous sommes à notre deuxième édition. En ce qui concerne un projet de cette envergure, les partenaires rechignent un peu, généralement ils attendent quelque chose de rentable en retour, mais de notre côté, ce sont des valeurs que nous voulons inculquer dans l’esprit des jeunes. Néanmoins, nous avons eu le parrainage du ministère de la culture, des sports et l’appui de l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB) qui nous ont permis de rassembler. On a bénéficié également des aides venant du Groupe Bolloré, de Togocel et de Sotral. Des imprimeries nous ont soutenus dans la conception des tricots, des maillots et des gadgets et des flyers. Des sociétés d’eau minérale nous ont offert des bouteilles d’eau que nous avons mises à la disposition des joueurs.

Quel bilan après cette deuxième édition des « jeux du civisme » ?

Tout comme vous le savez bien, la première phase, c’était le festival de football qui a été discuté le week-end dernier et nous venons de terminer la deuxième et dernière phase avec le basket ballet et le « Break dance ». Alors, je peux dire que le bilan est positif en termes de mobilisation. C’est dire que nous avons pu rassembler la jeunesse à travers ces jeux autour de notre idéal qu’est le civisme. Nous avons profité de cette occasion pour les sensibiliser sur les actions individuelles et collectives à mener pour le développement de leur communauté. C’est d’ailleurs en ce sens que des enveloppes leurs ont été offertes à l’issue de la finale, du football, du basketball ainsi que de la dance. Vu l’engouement et la mobilisation, on peut s’en féliciter.

Est-ce à dire que le message est réellement passé ?

Oui je peux dire que le message est passé, d’autant plus que depuis la première phase, des initiatives prises par les jeunes eux-mêmes bien-sûr commencent par nous parvenir. Ils sont maintenant conscients qu’ils peuvent jouer leur partition dans le développement de leur communauté. D’autres aussi se sont portés bénévoles pour œuvrer dans notre association.

Est-ce qu’un suivi est fait pour vérifier si l’argent remis aux arrondissements est utilisé à des fins escomptées ?

Effectivement, nous mettons en place un système de suivi, pour vérifier que l’argent est bien utilisé à une fin commune dans la communauté et non à des fins individuelles. Ainsi, nous avons pu remarquer que dans le troisième arrondissement, vainqueur de la première édition de football, l’argent a servi à réhabiliter une fontaine publique. Nous sommes allés voir aussi au niveau du cinquième arrondissement qui avait gagné le basketball, ils ont en projet de doter leur communauté de poubelles mais compte tenu de certaines raisons qu’ils nous ont expliquées, ce n’est pas encore fait mais nous gardons toujours nos yeux attentifs sur eux. Le même système sera mis en place pour cette deuxième édition.

Quels sont vos perspectives d’avenir ?

Nous ne comptons pas rester sur ce projet. Les valeurs civiques nous tiennent tellement à cœur que nous pensons déjà dans les jours à venir élargir nos actions sur l’ensemble du territoire togolais. Nous comptons aussi organiser des jeux de culture générale dans les établissements scolaires où il y a plus de jeunes, pour faire passer ce noble message qu’est le respect des valeurs civiques et citoyennes.

Un mot de fin ?

Je profite de cette occasion pour dire vraiment merci à vous qui nous avez accompagnés. Je dis également merci à tous les jeunes qui ont participé au football, basketball et ceux qui ont dansé avec nous. Nos sincères remerciements à tous nos partenaires. Le civisme, c’est un combat de tous les jours, j’espère qu’on aura toujours leur soutien pour continuer le combat.

Propos recueillis par Gabriel B et Tido L.