Depuis son siège sous un hangar de fortune, Kofa aperçut un Toyota Carina qui est en train de s’immobiliser devant sa marchandise. D’un bond , il se précipite vers la voiture dont le chauffeur, un cadre de l’administration cherche des pneus . Commence alors les négociations sur le prix d’un pneu de marque Michelin, comme on en trouve sur http://www.tirendo.fr/voiture/pneus/pneus-toutes-saisons/.
Cette scène est le quotidien dans le marché d’Akodésséwa et dans toute la zone portuaire de Lomé haut lieu de vente de voitures usagés, pièces , pneus et toutes sorte de matériels pour voiture.
Au fil des années cette activité a pris tellement de l’ampleur que ces marchands pour la plupart des mécaniciens et des jeunes chômeurs reconvertis en spécialistes de voitures sont devenus les premiers distributeurs de pièces, pneus, gentes et autres accessoires d’occasion pour voitures.
Avec le phénomène de faux importés de Turquie et de chines à la base souvent de graves accident et le prix exorbitants de pièces neuves, les propriétaires de voitures ont vite fait de se rabattre sur ce marché d’occasion ou selon leur dires on peut même parfois trouver des pneus de première monte en parfaite état.
A Akodésséwa, en allant au port la première chose qui frappe ce sont tous ces pneus alignés les uns contre les autres impeccablement bien lavés et parfois ciré qui brillent au soleil. On a parfois du mal à croire que ce sont des marchandises d’occasion.
Vendeurs et acheteur trouvent leur compte « Même si on ne vend pas, on peut, à travers de petits services qu’on se donne, rentrer à la maison avec quelque chose », a confié Toto, revendeur de pneus d’occasion.
Ces petits services consistent au lavage des pneus, à leur traitement pour faire disparaître des cicatrices apparentes sur certains produits et au montage de ces pneus sur les voitures (au cas où le client exprime son désir de remplacer les roues sur place).
« Rien qu’avec ces services, je rentre parfois avec 7 à 8 000 FCFA. Je vous avoue que nous sommes dans un secteur où il y a du business à faire. A moins qu’on soit paresseux, on rentre avec rien », a ajouté Toto.
Généralement, ces revendeurs de pneus d’occasion s’approvisionnent au Port Autonome chez les togolais de la diaspora qui ramènent ces pneus par containeurs d’Europe et de plus en plus des USA. Il n’y a pas de prix standard et tout ce négocie selon la qualité et la marque du pneu.
« Souvent, ce sont les gentes qui reviennent un peu chers. Par exemple, le prix d’un gente aluminium peut aller jusqu’à 200 000, voire 300 000 FCFA. Et nous vendons ça ici, puisque nous avons des clients qui sont des personnalités VIP », a expliqué Kofa.
Quant aux pneus d’occasion, ils peuvent revenir entre 15 000 et 50 000 FCFA. Cela dépend de la marque de la voiture.
Pour les clients les arguments pour venir sur ce marché aussi ne manquent pas. «’ Nous préférons venir chercher les pneus d’occasion au lieu d’aller dans les grandes magasins pour en acheter de nouveaux. Contrairement à ce que les gens pensent, il y a des pneus de qualité parmi tout ce que vous voyez ici. Moi, c’est ici que je viens quand j’ai ces genres de soucis », a témoigné un Aladji dans sa BMW.
Il faut dire que sur ce marché, il y a de la marchandise pour toutes les bourses. « Nous savons déjà par expérience, le genre de produit qu’il faut proposer aux clients une fois qu’ils se présentent à nous. », a indiqué Kofa.
« Avec ce métier ,nous n’avons rien à envier un à fonctionnaire d’Etat. On peut rentrer avec plus de 200 000 FCFA le mois, lorsque le marché est bon. C’est une activité très intéressante, même si aujourd’hui les choses semblent difficiles », a-t-il poursuivi.
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