S'exprimant sur la chaîne de télévision nationale RTNC, M. Kabange a précisé que les deux cas sont parmi les huit cas dont les prélèvements avaient été envoyés l'Institut national de recherche biologique (INRB) pour analyse.
Onze malades sont en isolement et plus de 80 contacts ont été identifiés et suivis par une équipe spécialisée, a-t-il ajouté.
M. Kabange a annoncé que le gouvernement a décidé de mettre en quarantaine de Djera, zone située dans le district de la Tshuapa,
A Lokolia, localité où des cas ont été enregistrés, seront installés un centre de traitement, le Comité International de Coordination Technique et Scientifique (CICTS), un campement pour les équipes d'intervention, un laboratoire mobile, ainsi que le personnel de sécurité.
Les autres mesures prises par les autorités, a poursuivi le ministre Kabange, concernent l'installation de thermomètre laser aux ports et aéroports de l'Equateur, l'interdiction des activités de chasse sur toute l'étendue du district de la Tshuapa, le renforcement des mesures déjà annoncées, à savoir l'isolement de tous les cas, la dotation en matériel de protection à tout le personnel médical, la recherche active des cas, le suivi des cas contacts, l'enterrement sécurisé des cas confirmés et des décès inexpliqués, la sensibilisation de la population, et la mise en service d'un numéro vert pour répondre à toutes les questions concernant l'épidémie.
Il a souligné que les cas apparus dans l'Equateur n'ont aucun lien avec l'épidémie qui frappe l'Afrique de l'Ouest actuellement.
"Cette épidémie n'a aucun lien avec celle qui sévit en Afrique de l'Ouest, et est la 7ème en RDC depuis celle de Yambuku survenue en 1976 dans la même province de l'Equateur. L'expérience acquise lors des six précédentes épidémies d'Ebola sera mise à contribution pour contenir cette maladie", a-t-il affirmé.
Après l'apparition du virus Ebola en Afrique de l'Ouest, la RDC a relevé le seuil d'alerte au niveau des points d'entrée et le niveau de surveillance de toutes les fièvres hémorragiques à l' intérieur du pays.
M. Kabange a invité la population à rester au calme, disant que l'épidémie est contenue à Djera. "Je rappelle qu'il n'y a pas de cas d'Ebola à Kinshasa, ni à Mbandaka (chef-lieu de l'Equateur, ndlr) et que l'épidémie est circonscrite, à ce jour, au secteur de Djera et que toutes les dispositions ont été prises pour contenir cette épidémie dans le territoire de Boende", a-t-il souligné.
"Le personnel de santé ayant géré les précédentes épidémies en RDC sera mis à contribution et déployé sur terrain", a-t-il expliqué.
Vendredi, dès son retour d'un déplacement dans l'Equateur en compagnie d'une équipe composée des experts de la santé et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le ministre Kabange avait annoncé que 13 cas suspects de fièvre hémorragique, dont 5 travailleurs médicaux, avaient été enregistrés.
A Djera, on avait rapporté auparavant le décès de 75 personnes, mortes d'une maladie inconnue.
C'est dans le nord de la RDC que le premier cas d'Ebola fut identifié en 1976. Le virus a été nommé en référence à une rivière passant près de la ville de Yambuku où la première épidémie fut annoncée. Fin
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