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Interview de Télata Arime Anala : « La jeunesse togolaise à des raisons d’espérer parce qu’aujourd’hui, il y a beaucoup d’engouement et d’initiatives qui sont pris »

Togo - Societe
Le monde entier a célébré mardi 12 août dernier, la 16ème édition de la journée internationale de la jeunesse autour du thème « jeunesse et santé mentale ». Selon les Nations Unies, 20% des jeunes au monde souffrent de maladies mentales. Pour résoudre efficacement les problèmes des jeunes, les Nations Unies ont adopté un plan d’actions depuis le début des années 2000.
Dans un entretien exclusif accordé à l’Agence de presse Afreepress, le directeur National de la Jeunesse, Telaté Arime Anala revient sur la mise en œuvre de ce plan d’actions et la situation des jeunes au Togo.
Afreepress.info : Bonjour monsieur le directeur national de la jeunesse. Le 12 août est un grand jour pour la jeunesse mondiale. Dites-nous, comment se porte aujourd’hui la jeunesse togolaise ?

Télata Arime Anala : La jeunesse togolaise de notre point de vue se porte bien et ça dépend du côté où on le prend. Nous, en tant que service public dédié à la question de la jeunesse, nous pensons que la jeunesse se porte bien et reconnaissons humblement qu’elle à besoin de plus d’attention et d’initiatives allant dans sa promotion et dans son développement.

Afreepress.info : Qu’est ce qui vous fait dire que la jeunesse va bien ?

Télata Arime Anala : Si, je dis la jeunesse va bien. Sur le plan de la promotion de l’emploi des jeunes ou de la lutte contre le chômage, c’est vrai la situation est préoccupante et le gouvernement en est conscient et cela se traduit par tous les efforts qui sont faits et les différents programmes qui sont développés.

Je dis que la jeunesse va bien parce que notre jeunesse est battante et qu’elle a conscience du fait que son avenir dépend d’elle-même et elle prend la mesure de la chose et s’y investit véritablement dans ce sens. Il faut reconnaître que la jeunesse togolaise a plein d’attentes et de préoccupations et qu’il y a besoin de faire davantage pour aider cette jeunesse à s’affranchir des questions liées au chômage, à la santé mentale qui est le thème de la célébration de la journée mondiale de cette année et des fléaux sociaux. Et donc c’est de donner toutes les conditions nécessaires dont les jeunes ont besoin pour s’épanouir.

De ce point de vue, je dis que la jeunesse togolaise à des raisons d’espérer parce qu’aujourd’hui, il y a beaucoup d’engouement et d’initiatives qui sont pris aussi bien par le gouvernent et les partenaires au développement et les acteurs de la société civile pour aider à l’épanouissement de cette jeunesse.

Afreepress.info : Parlant des attentes de la jeunesse, où en est-on avec le processus de réélection de l’organe dirigeant du Conseil National de la Jeunesse (CNJ) ?

Télata Arime Anala : Ce qui c’était passé était inadmissible et cela ne peut être accepté parce que cela va de l’image de notre jeunesse aussi bien sur la plan international que national. Donc, le processus a été repris et un comité ad hoc a été mis en place par le ministère par un arrêté. Ce comité a commencé par travailler depuis le mois d’Avril. Aujourd’hui, le comité est arrivé à un niveau où il a fait une tournée d’information et de sensibilisation au niveau de toutes les préfectures. Il a également mené des activités touchant à la vérification de l’identité des associations qui étaient inscrites dans le répertoire du Conseil National de la Jeunesse. Je crois que le comité mène à bien le processus avec l’accompagnement des personnes ressources et des différents acteurs. Comme nous le disons, c’est un processus qui est annulé et qui est repris. Certainement que dans les jours à venir, le comité ad hoc aura l’opportunité de présenter au public et à l’opinion nationale les fruits de son travail jusqu’à cette étape-là et rappeler son agenda par rapport à la suite du processus.

Afreepress.info : Qu’en est-il des élections ? Seront–elles effectives avant la fin de l’année 2014 ?

Télata Arime Anala : Il ne m’appartient pas de le dire. Le comité ad hoc qui a été mis en place à cet effet trouvera la période la mieux indiquée pour informer le public. Ce que je peux dire en tant que directeur national de la jeunesse est que le processus est sur une bonne voie. Le comité à déjà fait un bon chemin de sa mission et dans les prochains jours, il portera à la connaissance de l’opinion publique, les fruits du chemin qu’il a déjà parcouru et le reste de son agenda pour aller vers une nouvelle élection où à un nouveau congrès ou une assemblée générale élective du Conseil National de la Jeunesse. Toujours est-il que je veux rassurer la jeunesse que tout est en bonne voie et je me dis que le Comité a besoin de l’accompagnement et du soutien de la jeunesse pour que ce processus aboutisse dans les conditions qui soient véritablement les mieux acceptés possibles. D’ailleurs la commission à un mandat limité dans le temps, j’ai la conviction que nous allons arriver à la fin du processus avant la fin de l’année.

Afreepress.info : Le Togo célèbre pour la 16ème fois la journée internationale de la jeunesse. Quel est l’état de la mise en œuvre du plan d’action mondial de la jeunesse au Togo durant ces seize années ?

Télata Arime Anala : L’objectif que les Nations Unies visent à travers cette journée est d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les préoccupations des jeunes. A ce titre, les Nations Unies ont mis en place un plan d’actions mondial qui va de 2000 et au-delà. Ce plan d’actions a défini des domaines dans lesquels les acteurs doivent mener des actions et des initiatives pour assurer la promotion et le développement de la jeunesse. Au nombre de ces domaines, on a en bonne place la lutte contre le chômage. Aujourd’hui dans notre pays, la lutte contre le chômage des jeunes et l’emploi des jeunes sont une priorité et vous pouvez le constater que le gouvernement met beaucoup d’efforts dans la promotion de l’emploi des jeunes dans notre pays.

Le même plan demande qu’on mette en place des actions contre la toxicomanie touchant les jeunes. Vous pouvez également constater que nous avons un comité national de lutte contre la drogue, nous avons l’Office National de Répression des Trafics Illicites. Au-delà de ça, nous disposons des services de prise en charge des maladies mentales au niveau des formations sanitaires. Nous avons également aux côtés du gouvernement des acteurs de la société civile qui mènent des actions de sensibilisation pour prévenir les fléaux sociaux et les abus de la drogue au sein de la jeunesse.

Le plan d’action met aussi l’accent sur l’implication des jeunes dans les instances de décision et leur participation pleine aux actions de développement de notre pays. Le gouvernement a déjà adopté une politique nationale de la jeunesse qui intègre tous ces éléments. Nous avons au niveau de notre pays le Conseil National de la Jeunesse. C’est une manifestation de la volonté politique du gouvernement de donner une place à la jeunesse pour qu’elle s’exprime. Les jeunes sont également représentés dans la plupart des grandes instances de décisions notamment le Fond d’Appui aux Initiatives économiques des Jeunes (FAIEJ), le Programme National de Volontariat (PROVONAT), la SCAPE, la politique nationale de l’emploi. C’est dire que beaucoup de progrès ont été faits. Depuis 2005, il ya une certaine volonté de mettre les jeunes au sein des préoccupations, ce qui s’est traduit par la création pour la première fois en 2005 d’un secrétariat d’Etat chargé de la promotion des jeunes auprès du ministère de la jeunesse et des sports. En 2008, ce secrétariat est élargi à la prise en compte des dimensions de l’emploi et on a un secrétariat d’Etat auprès du premier ministre chargé de la jeunesse et de l’emploi des jeunes. Et aujourd’hui nous avons un ministère plein qui intègre le développement à la base, l’artisanat et l’emploi des jeunes. Bref, toutes les politiques sectorielles de développement que le pays initie prennent en compte l’implication des jeunes dans ces projets.

Afreepress.info : 20% des jeunes au monde souffrent des maladies mentales, les jeunes Togolais ne sont pas épargnés. Pourquoi le choix du thème « jeunesse et santé mentale » pour la célébration de cette fête de la jeunesse ?

Télata Arime Anala : Pour ce qui concerne la journée internationale de la jeunesse, célébrée au tour du thème « jeunesse et santé mentale », il est clair que la communauté internationale a remarqué que les jeunes font de plus en plus face aux problèmes. Il s’agit d’attirer l’attention des acteurs et des jeunes sur les facteurs qui les exposent à ces maladies mentales. Lorsqu’on parle de maladies mentales, il faut voir la dépression, le stress, les troubles de comportements, la délinquance juvénile et tout ce qui est lié aux problèmes psychologiques. Les causes fondamentales au niveau de notre pays selon les spécialistes au niveau de nos centres de santé, il y a beaucoup de jeunes qui sont victimes des problèmes mentaux et beaucoup le sont par le fait de certains comportements à risque et des conduites additives tel que la drogue, les produits psychotropes et d’abus d’alcool. D’autres le sont du fait de la situation de pauvreté ou de chômage dans lequel ils se trouvent et qui fait qu’ils n’ont pas une vision claire de leur avenir, ce qui les déprime, les met dans le stress et les conduit finalement vers les comportements à risque.

Propos recueillis par Jérémie G.