L'un de ces événements est le festival d'Asafotufiami, ou tir au mousquet, célébré par les chefs et les habitants d'Ada, une communauté côtière du district est de Dangme dans la région du Grand Accra, à environ 70 km au sud-est de la capitale.
Ce festival célébrant d'anciens combats est l'un des événements les plus importants de ce village côtier à la longue histoire et même de la région du Grand Accra, attirant fréquemment des foules importantes.
Ce festival a aussi pour fonction d'encourager les enfants issus de la région et installés ailleurs dans le pays à revenir dans leur région, dans leur village, et à contribuer à leur développement.
Historiquement, le festival d'Asafotufiami est organisé pour commémorer d'anciennes guerres avec les tribus voisines comme celle des Ewe. Les "Asafotu" sont des compagnies de soldats qui tirent au mousquet lors de cette célébration.
Aujourd'hui, ce festival est une grande occasion de retour au pays pour les membres de l'ethnie Ada dispersés dans la diaspora.
Comme il est d'usage pour cette célébration, qui a eu lieu cette année le 2 août, des hommes et femmes membres de "l'Asafo", ou milice royale, ont tiré en l'air avec des mousquets manufacturés localement pour commémorer la manière dont "leurs braves ancêtres ont combattu et vaincu leurs ennemis".
Différents groupes de danse folklorique ont également contribué au spectacle en présentant différentes formes de musique et de danse, ainsi que d'autres activités de l'ethnie Ada.
Le point culminant de ces célébrations a été donné par un défilé de plusieurs fanfares composées de citoyens Ada domiciliés dans différentes régions du pays.
La beauté saisissante de ces groupes parfois entièrement constitués de musiciennes, dans une société à forte prédominance masculine, a été saluée par de vives acclamations des spectateurs et jeté certains d'entre eux à genoux.
De plus, une exposition avait été installée pour présenter les différents artisanats traditionnels locaux tels que colliers de perles, vêtements tissés à la main et sandales.
En réalité, le festival débute le jeudi précédant le premier samedi du mois d'août, par des activités de nettoyage, des veillées et des libations devant les sanctuaires de différentes familles.
Puis, à l'aube du vendredi, selon le calendrier de cette célébration, les deux compagnies "d'Asafo", ou milice royale, battent du tambour chacune de leur côté pour rassembler leurs membres dans le faubourg de la capitale du district où elles campaient.
Conformément à la coutume, tous les jeunes hommes qui ont atteint l'âge de la puberté sont initiés dans leur compagnie Asafo respective, où on leur apprend à manier, charger et utiliser un mousquet pour la première fois.
Le samedi suivant, point fort de ce festival, est marqué par une procession des autorités locales, grand chef, chefs de division et sous-chefs, qui défilent en palanquin dans les principales rues de la ville jusqu'à la place où des représentants de la communauté, jeunes et anciens, sont rassemblés pour les accueillir.
L'arrivée des chefs et représentants du village, escorté par les milices traditionnelles, est accompagnée de chants, de tambours, de danses et de tirs de mousquet.
Le festival de cette année, organisé autour du thème "Une éducation de qualité : la clé de l'avenir" a attiré à Ada, la capitale traditionnelle, des milliers de personnes venues de toutes les classes sociales pour assister à cette manifestation riche et colorée de la culture d'un peuple.
Pour clore l'événement, les participants ont consacré le dernier jour à des fêtes sur la plage, des activités sportives telles que jet-ski ou football de plage, et des fêtes nocturnes avant de rentrer chez eux. Fin
|
