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Prévention de la fièvre Ebola : Le gouvernement togolais entre hésitation et légèreté

Togo - Societe
L’Afrique de l’Ouest reste la sous région la plus touchée par la fièvre Ebola. Au Libéria, en Guinée et en Sierra Léone, la maladie a déjà fait plus de six cents (600) morts. Au Nigéria, un Libérien qui a transité par le Togo en est également mort la semaine passée. Une information qui crée la panique et fait dire à beaucoup que la maladie est aux portes du Togo. Curieusement, les autorités togolaises ne semblent pas trop se préoccuper du mal. Après le tapage médiatique de vendredi où le Secrétaire Général du Ministère de la Santé, le Pr Napo-Koura et le chef de la médecine des armées, conseiller santé du Chef de l’Etat, Badjona Sogné en avaient fait échos dans le journal parlé de la Télévision Togolaise, plus rien de sérieux n’est fait jusqu’alors.
En effet, un communiqué du ministère de la santé publié vendredi avait invité la population à prendre des mesures pour être à l’abri de cette maladie mortelle. Un numéro vert avait été annoncé pour signaler des cas suspects. C’est bien le 111. Mais depuis lors, le numéro destiné à signaler tous les cas suspect, n’est pas opérationnel. De la nuit de vendredi à samedi midi, il sonnait, mais personne n’était au bout de la ligne pour répondre. Mais depuis samedi après midi, le message au bout du fil est sans appel : « le numéro que vous avez composé est hors service.» Toutes les manœuvres avec tous les réseaux sont vaines : Togocel, Illico, Moov n’accèdent pas à ce numéro vert 111. Un témoignage vivant du peu d’intérêt que porte le pouvoir RPT/UNIR aux populations togolaises.

Il a fallu qu’un cas suspect soit signalé à la gare routière d’Agbalépedogan pour qu’un émissaire du gouvernement annonce sur les antennes de la TVT, la réactivation du numéro vert. « Le numéro vert avait fonctionné à son lancement mais a eu quelques problèmes. Dès demain (mardi), les dispositions seront prises pour le réactiver et permettre à la population d’alerter la cellule de crise », a-t-il annoncé avant d’expliquer que l’homme suspecté, est de nationalité béninoise et était malade. Des consultations effectuées au centre isolé mis en place par la cellule de crise du gouvernement situé au CHU Campus ont plutôt diagnostiqué une hypertension artérielle qui est la conséquence du saignement au nez. Le prétendu patient ne présentait pas les autres signes d’Ebola, à savoir la forte fièvre. « Sa température était normale, 37°et il ne présentait pas de saignement caractéristique d’Ebola ».

Pour ce qui est de l’inaccessibilité du numéro vert, rien ne peut expliquer cette situation si ce n’est la négligence habituelle du gouvernement togolais. On est prêt à tout pour conserver le pouvoir mais au même moment, on ne fait rien pour protéger la vie des citoyens.