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Les dattes et la harira, vedettes des tables marocaines en Ramadan

Maroc - Societe
Alors que le mois du Ramadan touche à sa fin, les consommateurs s'approvisionnent en produits essentiels au mois sacré.
Derb Mina, au centre de Casablanca, est l'un de ces marchés qui se sont spécialisés dans la vente de dattes, denrée indispensable à la rupture du jeûne.

"C'est un marché qui s'est spécialisé dans l'offre des meilleures dattes, et des plus chères aussi, les dattes locales provenant des oasis des villes de Ouarzazate et de Zagora, toutes deux connues pour offrir des fruits de premier choix qui sont largement demandés par les clients, en particulier pendant le Ramadan", explique un vendeur à Magharebia.

Magharebia a rencontré Lalla Aicha, la cinquantaine, venue faire ses courses. "Je viens ici chaque week-end pour faire mes achats et acheter les dattes dont j'ai besoin. Ce sont des dattes qui satisfont tous les goûts. Les prix sont également très raisonnables et abordables par toutes les catégories sociales", dit-elle.

Un autre client rencontré sur le marché nous déclare : "Les dattes sont un produit important, et elles doivent être présentes sur la table de la rupture du jeûne. Nous rompons le jeûne en mangeant des dattes et en buvant de l'eau, comme le faisaient nos ancêtres et nos parents".

Non loin de Derb Mina, et parmi les marchés populaires de Derb Sultan, à Casablanca, une grande variété de chebakia est proposée. Connue sous le nom de "halwa" au Maroc, elle est préparée avec un mélange de farine et d'amandes, de miel et de graines de sésame.

Allal Soltani, vendeur de chebakia, présente son produit de manière méthodique. Il s'empresse de répondre aux questions des clients, tentant de les convaincre de la qualité de ses produits.

"Le Ramadan est pour nous, vendeurs de chebakia, très important parce qu'il est l'occasion d'une reprise des affaires à travers l'offre d'un produit qui n'est commercialisé que durant le Ramadan", explique-t-il. "Comme vous pouvez le voir, l'offre est diversifiée, et la chebakia est présentée sous toutes ses formes et sous toutes ses couleurs, dont celles qui ont des amandes et dont le prix est de 80 dirhams. Il y a aussi les ordinaires, faites avec du cacao et des graines de sésame, dont le prix n'excède pas les 30 dirhams. Nous offrons des produits bons et abordables".

Son ami Hamid El Ouerka vend tous les ingrédients nécessaires à la harira dans une boutique voisine. Il indique que de nombreux Marocains préfèrent avoir une soupe sur la table lors de la rupture du jeûne.

"La demande a été très forte durant la première semaine du Ramadan et cela a été pour nous l'occasion de faire plus de profits par rapport aux autres mois de l'année durant lesquels les produits que nous avons proposés n'ont connu qu'une croissance modeste, si ce n'est une récession durant certains mois", explique-t-il.

Le quartier historique de Bab Marrakech à Casablanca se transforme à chaque Ramadan en un marché ouvert, proposant produits alimentaires et mets délicieux traditionnels qui rejoignent les tables de jeûneurs. Les femmes offrent des pains marocains, comme les msamen et les baghrir, tandis que d'autres présentent des desserts du Ramadan.

Après avoir rompu le jeûne, les Marocains se dirigent vers les mosquées pour les prières des Tarawih. La mosquée Hassan II est fréquentée par un grand nombre de citoyens venus se rassembler pour prier derrière Al-Qazabri. Sa récitation du Coran attire chaque jour de nouveaux fidèles.

Dans le quartier de Hay al-Hassani, les Casablancais se hâtent, après la rupture du jeûne, de se rendre à la mosquée Olfa pour les prières du Tarawih dirigées par Mohamed Alaarawi, un jeune récitant dont la voix est particulièrement belle.

"Dieu soit loué, les gens sont très nombreux à venir prier pour le Tarawih avec moi", explique cet imam à Magharebia. "Les ruelles et les rues qui entourent la mosquées sont pleines à craquer. Des hommes, des femmes et des enfants viennent faire les prières du Tarawih dans le recueillement, et remercient le Seigneur qui a incité à la venue de ces gens à la mosquée grâce à moi. J'espère qu'Allah accepte notre jeûne et nos prières, Ô Seigneur des mondes".

Après le Tarawih et en raison de la chaleur estivale, les habitants de Casablanca se rendent sur la corniche et dans les cafés, tandis que les enfants sortent jouer dehors. La vie continue dans une atmosphère festive jusque tard dans la nuit, lorsque les citoyens reviennent chez eux pour manger le suhour en préparation d'une autre journée de jeûne.