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Une instance pour améliorer le niveau de l’école marocaine

Maroc - Societe
Une nouvelle instance vient d’être créée au Maroc pour faire face aux dysfonctionnements du secteur de l’enseignement .
Cette nouvelle instance, le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, est chargée de résoudre des problèmes de longue date.

Ses quatre-vingt douze membres ont été nommés par le Roi Mohamed VI mercredi 16 juillet à Casablanca. Le lendemain, le conseil a tenu sa première session à Rabat

Après des concertations avec les différents acteurs et départements ministériels concernés, cette nouvelle instance devra tracer une feuille de route pour la réforme du système éducatif.

Selon Abdelatif Al Moudni, son secrétaire général, cette instance vise, à travers ses actions, à mettre en place une école marocaine ouverte sur son environnement et capable d'assumer ses missions, et à évaluer le système éducatif dans la perspective de le réformer.

En outre, des rencontres régionales seront programmées, afin d'obtenir un feedback concernant la situation sur le terrain et d'initier un débat avec les différents acteurs éducatifs sur les leviers de changement et les chantiers prioritaires de la réforme.

"L’heure est à la mobilisation afin de sauver l’enseignement marocain qui souffre de plusieurs maux, qui ont engendré la faiblesse du niveau des apprenants", estime la sociologue Samira Kassimi.

Elle cite, entre autres, "la saturation des classes, la faible connexion entre l’enseignement secondaire et le cycle supérieur, et la détérioration du niveau d’apprentissage des langues".

"Bref, l’école marocaine publique est en faillite, ce qui pousse les parents à se rabattre sur l’enseignement privé. Quant à l’enseignement supérieur, il faut penser à l’adapter aux exigences du monde de l’emploi en misant sur de nouvelles filières et méthodes d’enseignement", explique-t-elle.

Du côté des parents, ils sont nombreux à attendre une solution miracle pour que l’enseignement public soit à la hauteur de leurs aspirations.

Rahma Chami, 42 ans, fonctionnaire et mère de deux enfants, note que ce sont les parents qui paient le prix de la faillite de l’enseignement public.

"Malgré mes moyens financiers limités, je suis obligée de payer chaque mois quatre mille dirhams pour les frais de scolarité de mes enfants. C’est les deux tiers de mon salaire. Mais je n’ai pas le choix, car l’école publique n’arrive pas à se relever depuis des années", déclare-t-elle.

Comme beaucoup d'autres, elle espère que le Conseil supérieur de l’éducation nationale parviendra à redresser le secteur.

Salim Chatibi, cadre bancaire, doute que la nouvelle instance puisse apporter une réelle réponse.

"Cela fait des années que des instances et commissions sont créées, sans pour autant que la situation de l’enseignement ne soit redressée", constate-t-il.

"Il faut passer de la phase des discours à celle de la concrétisation des objectifs fixés, en misant sur la qualité", ajoute-t-il.