Le Maroc se prépare à contrer la menace de l'Etat Islamique
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Le Maroc renforce actuellement ses mesures de sécurité en réponse à une "grave menace terroriste" émanant du groupe précédemment connu sous le nom de "l'Etat islamique d'Irak et du Levant" (EIIL).
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Le ministre de l'Intérieur Mohamed Hassad a expliqué jeudi 10 juillet qu'il existait un risque élevé "d'attentats terroristes contre le royaume en raison du nombre croissant de Marocains appartenant à des organisations extrémistes en Syrie et en Irak".
"Les chefs des combattants marocains, en Syrie et en Irak, ne cachent pas leur intention de mener un projet terroriste contre le Maroc, et ils ont également pour objectif d'apporter un soutien aux autres mouvements terroristes agissant au Sahel", a indiqué Hassad lors d'un conseil des ministres à Rabat.
Il est probable que ces militants en viennent à solliciter le concours des groupes terroristes qui opèrent en Afrique du Nord, ou des extrémistes marocains qui ont proclamé leur allégeance à l'EIIL, a ajouté le ministre.
"D'autres informations indiquent que certains groupes terroristes projettent de mettre au point des explosifs non détectables par les systèmes électroniques de détection", a souligné Hassad.
Pour contrer cette menace terroriste, toutes les autorités gouvernementales au Maroc ont reçu pour instruction de renforcer la surveillance et d'accroître la présence des agents de sécurité au niveau des points vitaux dans les secteurs public et privé, a indiqué le 10 juillet Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.
Une campagne de sensibilisation sera lancée pour expliquer l'impact de ces menaces terroristes auprès des Marocains, a-t-il ajouté, appelant les partis politiques et la société civile à se joindre à cet effort.
Selon Imad Attalbi, spécialiste des questions islamistes, "les informations relayées par le ministère de l’Intérieur ne devraient en principe étonner personne dans la mesure où parmi les jihadistes de l'EIIL, d’Al-Nusra ou d’autres fractions terroristes en Irak et en Syrie, il y a de nombreux Marocains".
Certains envisagent maintenant de rentrer au royaume, explique Attalbi à Magharebia.
Un constat qui représente un danger imminent et nécessite une forte vigilance sécuritaire, "d’autant que ces jihadistes ont appris à manier les armes, à confectionner des explosifs et se sont familiariser avec les techniques de la guérilla", conclut-il.
"La vigilance doit rester de mise, mais ce qui est aujourd’hui plus important, c'est de dissuader les jeunes de prêter allégeance au leader de l'Etat islamique Abu Bakr al-Baghdadi et d'assurer une surveillance étroite des jihadistes de retour au pays, afin que ces derniers ne constituent pas des satellites de ce soi-disant calife", explique le politologue Abdellah L'Ouali.
Le penseur islamique Ahmed Raissouni dénonce également le "calife" auto-proclamé.
"Cette déclaration n’est qu’une illusion et en plus, tout ce qui émane de la violence ne peut que ramener des malheurs au monde musulman", explique-t-il.
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