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Vendre des cocos frais, un petit job qui nourrit son homme au Togo

Togo - Societe
Pas de sot métier, a-t-on l’habitude de dire . Et l’expérience faite par certaines personnes confirme, la règle. Au Togo, il n’est pas rare de voir certains jeunes se battre pour gagner leur pain quotidien. Mais comment ? Avec de petits métiers.
Séna, 36 ans, marié et père de cinq enfants sait que, les petits métiers aussi nourrissent son homme. A 15 ans, sachant pertinemment que l’école ne lui sourit pas, il a décidé de donner un autre sens à sa vie. Avec quel métier ? La vente des cocos frais. Ce petit job qui jusque-là est sans grande importance pour certains jeunes togolais, Séna l’avait débuté à 15 ans dans sa ville natale, à Kpalimé (environ 120 Km de Lomé, la capitale du Togo), après avoir abandonné le chemin des classes. Sa seule préoccupation, c’est comment faire pour porter plus loin, son métier. C’est ainsi que, l’idée lui arriva de quitter Kpalimé destination Lomé.

Dans une ville où il n’y a aucun parent, le jeune Séna a su se tailler une place. Aujourd’hui, l’homme ne se plaint pas du tout. Vendre les cocos frais reste son gagne pain quotidien. Où vend-il ses cocos ? Ce métier qui n’a pas besoin de local, Séna a décidé de tailler une place à l’air libre le long de la clôture de l’ex Hôtel de la Paix, devenu un lieu de tout ou de rien.

Aujourd’hui, le jeune Séna est un homme épanoui qui ne se plaint pas du tout. Grâce à ce métier de vendeur de cocos que beaucoup de jeunes togolais n’accepteraient pas faire, Séna qui s’est jeté à bras le corps, nous a confirmé que, grâce à cette activité, il a acheté un terrain sur lequel, il a construit deux pièces.

Le métier n’est pas aussi facile. Car, pour trouver les cocos frais, il faut faire des kilomètres mais tout ceci ne décourage pas notre valeureux Séna.

"Je pars pour chercher les cocos à Agbavi, Gbodjomé, Kpessi, Kpémé (ndlr : ces villes sont situées sur la route nationale Lomé-Aného). Arrivé, on trouve des jeunes pour monter le cocotier et cueillir les cocos et on compte. Pour un tas de 40 cocos, nous payons 800 f cfa ou 1000 fcfa. Au retour, je peux vendre un coco à 100 f, 150 cfa. Et après la vente, je fais des bénéfices", nous explique Séna.

"Je gagne dans ce métier. Je peux rentrer pour une seule journée à la maison avec 5000 ou 7000 fcfa. C’est un métier qui nourrit son homme", a confié t-il, avant d’ajouter , “depuis que j’ai débuté ce métier, je peux vous dire ouvertement que, j’ai payé mon terrain, et je dors dans ma maison actuellement avec ma petite famille”

Avec cette expérience qui l’éloigne des trois maux de la société : l’ennui, le vice et le besoin, Séna se dit disposer à partager ses propres expériences avec d’autres jeunes.

"Je suis ouvert à conseiller des jeunes qui veulent m’emboîter le pas. Ce métier, c’est mieux que le vol, c’est mieux que de rester sans rien faire et dire qu’il n’y a pas de travail. Le reste c’est la manière de parler aux clients, et ça marche", poursuit-il.

Parlant de la vertu des cocos frais pour le consommateur, le jeune Séna est presque spécialiste en la matière. Il détient le secret du coco frais. Loin de se substituer au médecin, Séna sait que, le coco frais renferme beaucoup de vertus. Entre autres vertus, nous explique-t-il, le coco frais guérit du paludisme, lave le foi, diminue les maux de têtes.