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Les projets littéraires de l’ambassadeur du Togo au Japon/Steve Bodjona : « Au cours de ce mois d’avril, il y a un recueil de poèmes spécial qui va paraître »

Togo - Societe
On dirait qu’il n’a rien d’autres à faire que d’écrire. Et pourtant son travail d’ambassadeur du Togo près du Japon l’occupe, peut-être, même plus que d’autres placés ailleurs dans le monde. Mais le génie de l’homme lui permet de trouver un minimum de temps pour écrire et exprimer son état d’âme.
En quelques années seulement, le jeune ambassadeur, qu’on qualifie du plus dynamique de la dernière vague déployée par Faure Gnassingbé, le chef de l’état togolais dans le monde, a à son actif, six recueils de poèmes (deux en japonais et quatre en français). Ses préoccupations sont son pays et l’Afrique. Mais il compte s’ouvrir au monde entier. Lors de son dernier passage à Lomé il s’est preté à nos qestions.
Et Steve Bodjona, puisqu’il s’agit de lui a d’excellents projets littéraires pour cette année 2014. Ecoutons-le à travers cet entretien.
pa-lunion.com : Monsieur Steve Bodjona, bonjour !


Steve Bodjona : Bonjour !


Vous êtes l’ambassadeur du Togo au Japon, mais votre particularité, c’est pour ça qu’on vous connait au Togo, vous êtes un écrivain, vous êtes poète par excellence, ça fait au total, six recueils de poèmes que vous avez à votre actif, quatre en français, deux en japonais. Dites-nous d’abord, comment arrivez-vous à mettre votre temps en corrolaire entre, et votre travail de diplomate et votre travail d’écrivain ?


Je crois que tout tient en fait de l’organisation. J’essaie d’exploiter mon temps au maximum, chaque fois que j’ai quelques minutes à moi en dehors de mes activités professionnelles, donc j’essaie d’en profiter pour mettre à jour mes inspirations, transcrire mes inspirations en vers, puisque la poésie est mon domaine de prédilection en littérature.


D’aucuns disent que vous n’avez pas grandes choses à faire, peut être, dans votre travail de diplomate, donc vous profitez pour sortir des recueils.


Non, ce n’est pas exactement ça. Je crois que tout un chacun sait un peu ce que c’est que le travail dans une ambassade. C’est beaucoup de déplacements, beaucoup de dossiers à préparer. Mais à côté, il s’agit en fait de savoir s’organiser et de savoir profiter au maximum de son temps, les soirs, les week-ends où la distance qui vous sépare de la maison et de votre service.


Donc, vous ne faites pas autres choses que d’écrire ? Vous n’avez pas d’autres vies ?


Je ne dirai pas que je n’ai pas d’autres vies. Disons que j’ai la chance de pouvoir harmoniser à la fois, ma vie profession, ma vie de famille et ma passion d’écrivain.


D’où vous vient l’inspiration ? Vous écrivez essentiellement quoi ?


J’écris en général sur des faits de société, des réalités qui tiennent le plus souvent à mon continent l’Afrique, à mon pays le Togo. Donc, l’inspiration me vient en général des faits de tous les jours que j’essaie d’analyser, pour lesquelles j’essaie de partager également mon point de vue avec mes lecteurs.


Des faits du togolais ou japonais, ou des togolais qui vivent au Japon ?


En général, quand j’écris mes poèmes en japonais, ces poèmes traitent le plus souvent de la vie au Japon, et des relations d’amitié entre le Togo et le Japon. En ce qui concerne mes autres œuvres spécialement en français, il s’agit des réalités quotidiennes que nous vivons sur le continent, en Afrique en général et le Togo en particulier. Et également, il s’agit pour moi le plus souvent, d’attirer l’attention donc des lecteurs sur un certain nombre de choses, peut être qui ne marchent pas bien, les tares qu’il faut essayer de chasser de la société, les mots qui gangrènent un peu nos sociétés, qui peut saper un peu le développement de nos pays, et en même temps, il s’agit de faire la promotion de mon pays. Je crois que si vous lisez mes recueils, vous remarquerez que, très souvent, je fais un clin d’œil à mon pays. Mon premier recueil « de cœur en cœur », une partie spécialement réservée pour le Togo, la culture togolaise, intitulée « au cœur du terroir ». Vous verrez des poèmes à travers lesquels j’utilise beaucoup nos langues nationales. Donc, il s’agit de faire la promotion de la culture togolaise.


Et ça se vend ?


Oui, ça se vend, peut être pas aussi bien que nous le souhaitons. Mais, c’est le début, il faut savoir être patient. Nous recevons aussi les retours des lecteurs qui apprécient. Donc, l’objectif maintenant, c’est surtout d’aller au-delà des frontières togolaises, cela a déjà commencé, mais il s’agit de pouvoir toucher également le plus grand nombre de pays à l’extérieur.


Mais, pourquoi avez-vous choisi la poésie ? Pourquoi vous ne vous laissez pas envelopper par les faits de la vie et écrire des romans par exemple ?


Je l’ai dit tout à l’heure que la poésie est mon domaine de prédilection, c’est avec la poésie que je suis venu à l’écriture, en lisant notamment les aînés en poésie, non seulement togolais, mais africains et européens. Mais je m’en vais vous dire que c’est le début. Et je ne me limite pas qu’à la poésie. J’ai commencé par m’essayer à d’autres genres, les nouvelles, les romans et j’espère que très bientôt le public pourra apprécier les œuvres qui paraîtront, liés donc à ces genres littéraires.


Intéressons-nous maintenant à vos œuvres. Les six qui sont sortis, parlez-nous un peu d’elles ?


Le tout premier recueil paru « Kiboné bérou » en japonais, qui signifie voile d’espoir, et à travers lequel je partage donc ma vision, mes sentiments d’espoir pour un monde meilleur. Donc avec mes amis japonais à travers lesquels je raconte un tout petit peu mes premiers contacts avec le Japon, et le sentiment qui m’anime, de voir en fait, du développement, des bonnes relations de coopération et d’amitié entre le Japon et le Togo.


Vous avez ensuite, le second recueil de poème en japonais toujours avec ce qui suit la même ligne directrice, est intitulé « Mouso » ou rêverie. En ce qui concerne les recueils de poèmes en français, le tout premier, de « cœur en cœur », dont j’ai parlé toute de suite, le second « Salve d’Afrique », donc vous comprenez à travers le titre que c’est en fait un recueil spécialement dédié à l’Afrique, où dans un premier temps, j’essaie de revisiter l’histoire du continent, à travers ses héros, pour vraiment les combats qu’ils ont mené, et une façon donc d’inviter mes frères à suivre les pas de ces anciens qui nous ont tracer la voie. Et comme vous le savez sur le continent africain, en fait, un peu partout dans le monde, pas seulement sur le continent africain, il y a un certain nombre de difficultés, dues souvent aux actions même que nous, les Africains nous posons. Donc, il s’est agit dans une autre partie intitulée lettre ouverte, d’éveiller les consciences sur les difficultés que nous traversons, qui sont souvent dues à nous même. Donc, il faut qu’on puisse prendre conscience, pour faire face à ces difficultés et pouvoir assurer un véritable développement de l’Afrique. Et comme je suis un optimiste de nature, nous avons une troisième partie intitulée, grain d’optimisme, où je mets l’accent sur ce que nous tous nous savons aujourd’hui, l’Afrique, c’est le continent du future, c’est le continent de l’avenir. Vous avez le troisième recueil de poème sorti en mars 2014, « D’un cœur d’enfant », qui visite un tout petit peu, l’univers des enfants. Cet univers fait en faite d’innocence et de rêverie, où j’attire donc l’attention des adultes sur la nécessité de protéger les enfants ou faire en quelque sort, un procès à l’avortement, à l’excision, etc, et rappeler qu’un enfant, c’est un enfant, un enfant, ce n’est pas un adulte. Il ne faudrait pas faire faire aux enfants, le travail des adultes, ou ce que nous attendons des adultes. Et le dernier recueil en date, qui est paru, en fait juste il y a quelques semaines, « la vase de diplomates », à travers lequel j’essaie d’expliquer les différents aspects de mon métier, de ma profession de diplomate.


Enfin, vous êtes arrivés à vous-même, n’est ce pas ?


Exactement. Et aujourd’hui, après cette dernière parution, qu’est-ce que vous annoncez pour l’avenir ? Puisque déjà, vous dites que votre envie, c’est d’explorer d’autres pistes, sortir un peu de votre pays, aller sur d’autres continents. Avant la fin de cette année, il y aura un roman qui sera publié. Au cours de ce mois-ci, il y a un recueil de poème spécial qui va paraître. Je ne donne pas encore le titre, je laisse aux lecteurs de découvrir, donc, courant avril, un recueil de poème qui va paraître, et je vous informe également, que d’un Cœur d’Enfant et tout comme la Vase de Diplomate sont des recueils qui ont été publié en France. Donc, pour permettre également de pouvoir conquérir le marché international.


Monsieur Steve Bodjona, bonne chance, je vous remercie.


Je vous remercie également.