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Florent Maganawé et Abalo Akéta à couteaux tirés

Togo - Societe
Plus rien ne va entre Florent Maganawé et Akéta Abalo. Le ministre des Enseignements Primaire et Secondaire et le rapporteur général de l’Union Syndicale des Enseignants du Togo (USET) se livrent depuis quelques semaines à une guerre médiatique à propos de la finalisation du document de statut particulier du corps enseignant.
Après la sortie d’Akéta Abalo, rapporteur de l’USET, le ministre des Enseignements Primaire et Secondaire, Florent Maganawé est revenu sur la question vendredi sur les ondes de radio Victoire FM. Il a simplement estimé que les réactions d’Akéta Abalo, prouvent que celui-ci « sert une autre cause ». Selon le ministre, une récente visite à la commission ad hoc qui s’occupe de ces travaux, a permis de constater « unanimement avec les membres de la commission dont Akéta, qu’il n’était pas possible de finir le document à la date prévue », notamment le 31 mars dernier, à cause des problèmes évoqués qui nécessitaient des travaux supplémentaires. Ainsi, il dit être surpris d’entendre qu’Abalo Akéta puisse évoquer l’absence des représentants gouvernementaux comme la raison principale qui a retardé la finalisation du document portant sur le statut particulier des enseignants, alors qu’eux-mêmes ne sont pas ponctuels. « L’absence de certaines personnes n’aurait pas pu entraver le déroulement du travail, eux-mêmes viennent parfois en retard. Le vrai problème, c’est l’incapacité pour certains des agents de fournir le travail qu’il faut », a souligné le ministre qui ajoute à l’endroit du représentant des enseignants : « S’il était capable de sortir le document, il nous l’aurait donné ».
« C’est trop facile d’indexer le gouvernement quand soi-même on ne fournit pas les efforts qu’il faut. Nous sommes irréversiblement lancés dans ce processus. Donnons-nous donc le temps de venir à bout de ce travail, car nous avons les mêmes objectifs et nous devons mettre nos efforts en synergie pour permettre à ce que l’année finisse en beauté », a rappelé le ministre qui soutient que sa « préoccupation première » est de trouver un apaisement avec les enseignants.

On comprend que la première préoccupation du ministre n’est pas tant l’élaboration du statut particulier des enseignants. Pour lui, c’est faire tout pour terminer l’année en beauté. Akéta Abalo est donc servi. Florent Maganawé demande encore du temps. Et connaissant bien le pouvoir, les travaux ne finiront jamais, en tout cas, pas avant la fin du règne élastique de Faure. 20 ans, 30 ans ou 38 ans comme son père, qui sait. Seulement Abalo Akéta doit apprendre la leçon à ses dépens. Quand on se montre complaisant vis-à-vis d’un pouvoir dictatorial, c’est à des situations de ce genre qu’on doit s’attendre. Certainement que s’il avait mené la lutte pour la prime unique des enseignants jusqu’au bout, il serait plus respecté par Florent Maganawé. Mais comme il s’est montré lâche, il doit subir les conséquences.