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« Les anciens partis sur l’échiquier national ne sont pas prêts à accepter les nouveaux même pas pour de simples échanges », constat de Tanko Ninssao Oudo, Président du CJP

Togo - Politique
« Les anciens partis sur l’échiquier national ne sont pas prêts à accepter les nouveaux même pas pour de simples échanges », constat de Tanko Ninssao Oudo, Président du CJP
Ce titre n’est que l’expression d’un constat amer partagé hier mercredi avec les hommes de média par le président national du jeune parti politique, CJP (Collectif des Jeunes Patriotes), Tanko Ninssao I. Oudo. Face à la presse au siège annexe du parti politique porté sur les fonts baptismaux le 26 avril 2013, à Lomé, il reconnait que son parti entretient de bonnes relations sur la forme avec les autres partis de l’opposition togolaise mais pour ce qui est du fond, c’est bien divergent puisque « les anciens partis sur l’échiquier national ne sont pas prêts à accepter les nouveaux même pas pour de simples échanges ».

Il en veut pour preuve, une simple demande envoyée par son parti à ses aînés pour échanger sur les sujets sociopolitiques de l’heure. Ce sera donc un revers cinglant qu’essuiera son parti puisque, sur les 30 partis politiques et associations à qui les courriers ont été envoyés à cet effet, il a confié que c’est seulement deux, à savoir l’association « Sursaut Togo » de Kofi Yamgnane et le parti « Afrique Togo Ecologie » (ATE) qui ont daigné réagir à leur sollicitation.

Ce sont des mépris qui, loin de décourager ce parti des jeunes patriotes togolais, renforcent plus leur conviction sur ce que le terrain politique est très rugueux et qu’il va falloir se battre pour l’amour de la patrie et pour apporter sa contribution à la lutte pour un Etat de droit et plus de démocratie au Togo, afin de se frayer un passage.

Parlant de lutte, il y a une qui oppose actuellement le pouvoir et les partis de l’opposition togolaise. Il s’agit de la question des réformes constitutionnelles et institutionnelles. Le parti de Tanko Ninssao I. Oudo a son point de vue sur le sujet. « La Constitution est l’expression suprême de la souveraineté du peuple. Elle fixe les règles fondamentales du jeu politique et organise les institutions de la République. Dans ce cadre, chaque peuple détermine les principes guidant le choix de ses gouvernants et les modifier s’il juge opportun devrait faire objet d’un large consensus qui à notre avis, devrait se faire dans un cadre plus diplomatique, plus courtois, plus rapproché, plutôt que dans la rue, dans des mobilisations sans aboutissement crédible », fait comprendre le CJP avant de poursuivre que « quoi qu’on dise, il n’est plus question de nos jours de concéder une constitution qui ne consacre pas une ligné claire sur la limitation de mandat ». Quoique jeune sur la scène politique nationale, le parti croit savoir que « la mentalité des patriotes a changé ; et plus personne ne pourra plus jouer sur notre naïveté à des fins machiavéliques de conservation ou de conquête du pouvoir». Aussi, il interpelle «le pouvoir à faire preuve de réalisme dans la gouvernance, et à l’opposition de revoir sa stratégie en vue d’une démarche alternative plus convaincante et d’une stratégie respectant l’apaisement et la non violence. On installe ainsi un rapport de force idéologique innovatrice, capable de sortir notre pays de l’infernal cycle : élection, violence, répression sanglante, négociation… ».

Enfin, Tanko Ninssao I. Oudo et ses camarades de lutte tiennent à avertir toute la classe politique nationale que « l’heure n’est plus aux dénonciations, car tout le peuple est conscient des dérives et insuffisances du pouvoir actuel, mais surtout de l’inefficacité stratégique de notre opposition à trouver des alternatives crédibles en vue d’un véritable changement, et qui s’éternise dans une démarche unique de lutte et de conflit de leadership sans fondement », avant de rappeler à qui veut bien les entendre que « le peuple togolais a faim et n’a plus besoin de ces opportunistes qui ne l’utilisent que pour satisfaire leurs ambitions personnelles et conserver leurs différentes positions ».

Pacôme S., Lomé