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Des négociations d’Alger II toujours dans l’impasse

Mali - Politique
La deuxième phase du processus de négociation d’Alger est marquée par d’importantes divergences. Les échanges qui se sont déroulés à un rythme intense à partir du milieu de la semaine dernière commençaient en effet à tourner à la répétition des argumentaires entre le gouvernement du Mali et la Coordination composée du MNLA, du HCUA, du MAA, de la fraction de la CPA restée favorable au fondateur du mouvement Mohamed Assaleh et de la CMFPR 2.
La Coordination s’était retirée des travaux dès l’ouverture de ceux-ci le 15 septembre dernier lorsqu’elle avait constaté qu’elle n’était pas suivie par le MAA tendance modérée dans son intention de réclamer l’instauration d’un régime fédéral au Mali et lorsque sa demande d’exclusion de la CMFPR de la négociation avait été rejetée par la Médiation. Cette attitude extrême avait été observée pendant 48 heures, le temps pour certaines bonnes volontés d’expliquer aux absents qu’ils avaient tout à perdre en persistant dans une politique de la chaise vide. Convaincre les plus radicaux de retourner à la table de négociations n’avait guère été aisé, comme en avait témoigné un exercice infructueux de persuasion qui s’était prolongé tard dans la nuit du 16 septembre.

Finalement, ce fut dans la matinée du 18 septembre que commencèrent véritablement les négociations avec la participation de la Coordination. Pour cela, la Médiation avait rétabli le format qui avait eu cours pendant l’élaboration de la Feuille de route. C’est-à-dire des séances de travail séparées avec chacun des deux grands ensembles de mouvements armés (Coordination et Plateforme). Elle avait aussi établi un programme intense (trois réunions d’affilée en deux jours dans le groupe « Questions politiques et institutionnelles ») pour rattraper le retard enregistré dans les échanges de position.

Cette solution a été détaillée dans un texte remis le lendemain 19 septembre à la Médiation et dont les grandes lignes furent exposées dans l’après-midi du même jour. Intitulé « Projet de traité de paix entre le gouvernement de la République du Mali et la Coordination des mouvements de l’Azawad », le texte propose l’instauration d’un Etat fédéral dans notre pays, Etat qui serait composé de l’Etat fédéré de l’Azawad et de l’Etat fédéré du Mali.

La Médiation s’est donc aussitôt fait un devoir de rappeler à la Coordination que sa proposition était en contradiction avec la Constitution du Mali, les principes arrêtés par l’Union africaine, l’Union européenne et les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU qui insistent toutes sur la nature unitaire de l’Etat malien et sur le strict respect de ce préalable dans les négociations de paix.

Eric K.