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Seconde phase des pourparlers inclusifs inter-Maliens d’Alger toujours sobre d’accord de paix

Mali - Politique
La fin de la première étape de la seconde phase des Pourparlers inclusifs inter-maliens d’Alger s’achève cette semaine. Prévue pour une durée de quatre semaines, elle arrivera à son terme le jeudi 25 septembre 2014 avec un squelettique accord de paix soumis prochainement aux différentes parties en conflits par la médiation. Cependant, des incidents ont émaillés son démarrage effectif à cause notamment de l’attitude de la coordination des mouvements qui réclament une partition du pays à travers un protocole d’entente signé le samedi 13 septembre 2014.
Dans ce document, ils avaient exigé aux mouvements non-signataires de ne pas participer aux discussions en même temps qu’eux. Finalement, la formule préconisée par l’équipe de médiation pour maintenir le dialogue était de recevoir les deux camps séparément. Ainsi, ce sont d’abord les mouvements de la plateforme (CM-FPR de Me Harouna Toureh, du MAA-loyaliste et d’une partie de la CPA) qui sont les premiers à discuter avec le gouvernement. Notons qu’au cours des échanges, il est apparu de nombreux points de convergence entre les deux parties.

Par ailleurs, pour participer à ces négociations, les groupes séparatistes (MNLA-HCUA-MAA-dissident et la mouvance de la CPA, restée fidèle à Ibrahim Ag Assaleh) avait en plus de l’exclusion des mouvements non-signataires du protocole divisant le Mali, demandé de trancher d’abord les questions politico-institutionnelles avant de discuter des autres thèmes. Dans le document qu’ils ont transmis à la médiation, les séparatistes ont réitéré leur revendication relative à un Etat fédéral avec deux entités. Bien qu’ayant déploré cette attitude considérée comme non conforme à la feuille de route signée en juillet dernier, la médiation estime que c’est néanmoins une « avancée majeure ».
Signalons que dans le groupe thématique lié à la défense et à la sécurité, les séparatistes ont réclamé une armée propre à cette région et n’ont fait que réitérer la même demande relative à un Etat fédéral.
C’est ainsi qu’ils ont demandé à ce que la gestion des fonds destinés au développement des régions du nord leur soit exclusivement réservée en plus des tribunaux spéciaux relevant de leur propre compétence.

Face à cette situation, le gouvernement a mis sur la table son projet de décentralisation poussée voire une régionalisation afin que les communautés puissent prendre en charge les questions liées au développement de leur terroir. Il se dit même prêt à entreprendre d’autres réformes allant dans le sens d’une meilleure implication des citoyens dans la gestion des affaires de leur localité.

L’équipe de médiation a pris bonne note de toutes ces propositions. Avant le retour des délégations maliennes au plus tard samedi 27 septembre 2014, elle devrait leur proposer un projet d’accord réaliste et réalisable, qui prend en compte les préoccupations des uns et des autres. La reprise des travaux est programmée le 11 octobre 2014 d’abord par une réunion de haut niveau sur les propositions faites par l’équipe de médiation.

Eric K.