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Les groupes armés en position de force dans leurs revendications à Alger

Mali - Politique
Après maintes hésitations, le président IBK a finalement décidé de négocier avec les groupes armés qui exigent 3000 soldats et 100 généraux dans l’armée malienne. La défaite meurtrière infligée aux troupes maliennes le 21 mai 2014 à Kidal pèse lourd dans la balance des négociations débutées il y a quelques semaines. Elles vont se dérouler pendant tout le mois de septembre 2014 sous l’égide de l’Algérie, parrain des précédents accords de Tamanrasset en 1991 et d’Alger en 2006.
Malgré l’échec des accords antérieurs, l’Algérie parvient, encore cette année, à imposer sa médiation dans la crise malienne, éclipsant, au passage, les tentatives du rival marocain de s’immiscer dans le dossier. Si l’Algérie pèse d’un si grand poids dans l’affaire, c’est pour de nombreuses raisons.

D’abord, elle partage plusieurs centaines de kilomètres de frontières avec le Mali; ensuite, elle entretient des liens divers avec les jihadistes maliens, notamment avec Iyad Ag Ghali, le leader d’Ançar Dine. Enfin et surtout, l’Algérie est la première puissance militaire du Maghreb: sans son soutien, la France n’aurait jamais pu libérer le nord malien en 2013 ni ne pourrait, aujourd’hui, continuer à contrôler ce vaste territoire qui, bien vite, deviendrait un foyer d’attentats.

Encouragés par les atouts qu’ils détiennent, les rebelles viennent de peaufiner leurs doléances qu’ils remettront, à très bref délai, au médiateur algérien. Ils demandent trois choses:
– l’intégration de 3.000 combattants dans l’armée malienne;
– l’octroi du grade de général à 100 de leurs officiers;
– l’institution d’un statut particulier pour l’ensemble des trois régions du nord (Kidal, Gao et Tombouctou).

Fait remarquable, il appartiendra aux rebelles, et non au gouvernement malien, de proposer les noms de ceux qui doivent intégrer l’armée ou bénéficier du grade de général.
.Le gouvernement malien acceptera-t-il les doléances rebelles ?
De sources bien informées, les groupes armés ne doutent pas d’obtenir gain de cause. Il leur suffira de menacer d’étendre, en cas de désaccord, leurs possessions territoriales actuelles.