Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 12:26:05 PM Vendredi, 19 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Les réformes dominent les discussions du parlement marocain

Maroc - Politique
Le début de la nouvelle session parlementaire au Maroc et la reprise des conflits syndicaux au mois de septembre promettent d'être animés, selon les experts.
Un certain nombre de dossiers figurent sur la liste des tâches du gouvernement et doivent être traités en concertation avec les personnalités politiques et syndicales.

Le dossier prioritaire inscrit en tête de l'agenda de la nouvelle session parlementaire est la préparation aux élections, a indiqué Noureddine Mediane, leader du groupe de l'Istiqlal à la Chambre des représentants. Le gouvernement continue ses consultations avec les partis politiques sur les lois électorales, qui ne font pas l'unanimité auprès des politiciens.

"L’avis des acteurs politiques diverge autour de l’utilisation de la carte d’électeur ou de la carte d’identité nationale seulement pour voter. En outre, le projet de loi organique sur les collectivités territoriales préparé par le gouvernement suscite la colère des partis politiques sur les pouvoirs de ces instances ainsi que sur celles de leurs présidents," a signalé le politologue Karim Najemi qui a souligné que le chef du gouvernement aura du pain sur la planche durant cette rentrée.

La réforme du régime des retraites est un autre sujet sensible que le gouvernement devra étudier avec les acteurs concernés, d’après Larbi Habchi, membre de la Fédération démocratique du travail (FDT).

Le gouvernement a soumis des projets de loi portant sur cette réforme au Conseil économique, social et environnemental au mois de juillet, et attend l’avis de cette instance pour entamer le processus de réforme.

"On doit s’attendre à un bras de fer serré entre le gouvernement et les centrales syndicales autour de la réforme des retraites. En tout cas, le gouvernement a promis de clore le dossier en cette année 2014 pour commencer la mise en œuvre de la réforme à partir de 2015," a indiqué Najemi.

Le dialogue entre le gouvernement et les syndicats, qui doit reprendre au mois de septembre, sera marqué par de vifs débats qui porteront non seulement sur les retraites, mais également sur le pouvoir d'achat des citoyens, a-t-il ajouté. La question du pouvoir d'achat est étroitement liée à la réforme de la Caisse de compensation, qui sera également un sujet majeur abordé au cours de la prochaine session parlementaire.

Rahim Boulma, sociologue, a affirmé que la politique de décompensation des produits pétroliers et celle des aides financières directes affecteront la paix sociale au Maroc en raison de l'impact sur les prix et de la difficulté à cibler la population démunie.

Le sujet fera l’objet d’âpres négociations à l’occasion de l’examen du projet de budget 2015 au parlement en octobre, a déclaré Boulma.

L'inquiétude majeure des citoyens reste le pouvoir d'achat. Selma El Marbouhi, employée, a déclaré que lorsque le parlement se remettra au travail et que les négociations syndicales reprendront, il est essentiel que tous les acteurs tant gouvernementaux que syndicaux débattent de la nécessité d’augmenter le pouvoir d’achat des citoyens qui s’est effrité à cause de l’augmentation des prix des produits pétroliers.

"Il faut penser à une politique globale incluant la réforme de la caisse de compensation ainsi que l’augmentation des salaires. À cela doit s’ajouter une stratégie en matière d’accès à l’habitat pour la classe moyenne," dit-elle.

Même son de cloche auprès de Mohamed El Midouni, travailleur dans le secteur public, qui a affirmé que le volet social doit être au cœur des débats lors de cette rentrée.

"Il est important de penser à la classe moyenne, qui s’est appauvrie avec la chute de son pouvoir d'achat au fil des ans. Toutes les réformes en cours devront prendre en considération la préservation du pouvoir d’achat," a-t-il expliqué.