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Les négociations de paix au Mali rencontrent des obstacles

Mali - Politique
Lorsque le gouvernement du Mali et les groupes armés reprendront leurs négociations de paix dans une semaine très exactement à Alger, de nouveaux participants devraient rejoindre les débats.
"L’Algérie, en sa qualité de chef de file de la médiation", a fixé au lundi 1er septembre la date du lancement des "négociations maliennes substantielles", a annoncé le ministère algérien des Affaires étrangères.

Ce report de quinze jours de la date préalablement définie "répond au souci de réunir au bénéfice de la prochaine étape des négociations l’ensemble des conditions susceptibles de favoriser leur tenue dans un climat serein et constructif", a précisé ce communiqué ministériel, paru le 13 août.

Selon le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, "un dialogue inclusif est la meilleure garantie pour la durabilité d’un accord et sa crédibilité aux yeux de l’opinion malienne."

Le dialogue entretenu par Bamako avec les représentants des séparatistes touaregs et arabes a pour objectif de mettre un terme à de longues années de conflit armé.

Lors de la première phase de négociations organisée le mois dernier à Alger, des représentants de six groupes armés maliens, dont le Mouvement de libération de l'Azawad (MNLA), avaient rencontré une délégation gouvernementale conduite par le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop.

Des diplomates représentant la Mauritanie, le Niger, le Tchad, le Burkina Faso, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et d'autres organismes internationaux avaient également participé à cette réunion du 16 juillet.

En amont des prochaines négociations de paix, Diop a rencontré, le 14 août à Bamako, des diplomates issus des États membres du Conseil de sécurité de l'ONU.

"Nous avons surtout parlé du processus de négociation d’Alger, les perspectives, et les difficultés rencontrées pendant la première phase. De notre côté, nous avons assuré le ministre de notre soutien au niveau national et au niveau du Conseil de sécurité," a déclaré à Magharebia l'ambassadeur de Russie au Mali Alexey Doulian.

Le report des pourparlers donnera aux participants le temps nécessaire de se préparer à la rencontre, note le politologue Mohamed Ould Cheikh.

"Cela permettra également à d’autres groupes de prendre le train en marche, ce que tout le monde souhaite", précise-t-il.

"L’Algérie a beaucoup travaillé pour mettre tout son poids dans la balance et ne ménagera aucun effort pour réunir toutes les conditions nécessaires à la réussite de la médiation," ajoute Ould Cheikh.

Mais le journaliste Gaoussou Drabo remarque que "la tâche déjà ardue de la médiation pourrait donc s’alourdir d’une complication supplémentaire lors de la reprise du processus de négociations à Alger".

"Des signaux de tension se sont manifestés chez certains groupes armés, notamment le MNLA et le HCUA dont l’une des préoccupations est de ne pas se laisser submerger par le nombre de participants lors des négociations à Alger," a-t-il expliqué à Magharebia.

La réapparition du chef d'Ansar al-Din, Iyad Ag Ghaly, est une inquiétude particulière, a affirmé Drabo. "Son discours s'est davantage radicalisé pendant sa longue retraite," a ajouté le journaliste.

Et le retour d'Ag Ghaly, "ainsi que la succession des attaques meurtrière contre la MINUSMA confirme ce qui avait été prédit par tous les spécialistes au lendemain de l’offensive victorieuse menée par Serval, les troupes africaines et les Forces armées maliennes," ajoute Drabo.

"Les experts avaient annoncé que la guerre allait changer de visage et d’intensité, mais qu'elle serait longue et parfois extrêmement éprouvante pour les populations," a-t-il indiqué.