Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 11:22:24 AM Samedi, 20 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Gouvernement et médias publics tentent de briser le mot d ' ordre de grève des transporteurs

Cameroun - Politique
Plusieurs membres du gouvernement camerounais se relaient, depuis quelques jours, dans les médias à capitaux publics en vue de briser les différents mots d’ordre de grève illimitée lancés par les syndicats pour protester contre la récente décision d’augmentation des prix du carburant à la pompe et du gaz domestique, a constaté APA sur place.
Ainsi du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona qui, tout en appelant au «sens des responsabilités», convie les partenaires sociaux à une réunion de concertation lundi.

Son collègue des Transports, Robert Nkili, tout en reconnaissant que «qui dit augmentation des prix du carburant dit augmentation de tout en commençant par les prix du transport et des produits de première nécessité», met en avant le «train de mesures d'accompagnement» que le président Biya s'apprête à prendre pour atténuer la vie chère et qui «seront spécifiées au fur et à mesure».

À l'issue d'une réunion de crise tenue samedi dernier à Yaoundé, la capitale du pays, le gouvernement a annoncé qu'il entrait en concertation dès lundi avec avec les transporteurs «pour un réaménagement éventuel des tarifs des taxis prenant en compte les intérêts de toutes les parties».

Selon un communiqué publié à cet effet par les pouvoirs publics, «l'ensemble des syndicats du secteur des transports a levé leur mot d'ordre de grève».

Le même ton conciliant et d'«appel au calme» transparaît dans les analyses et dossiers que l'audiovisuel à capitaux publics multiplie sur le sujet depuis 5 jours.

Pour ces éditorialistes, le Cameroun, qui n'a pas cédé aux pressions des bailleurs de fonds internationaux, n'avait d'autre choix que de revaloriser les prix des hydrocarbures s'il veut emprunter la voie du développement, conduire le vaste programme d'infrastructures et espérer atteindre l'émergence à l'horizon 2035.

Mais la parole gouvernementale semble noyée dans une véritable levée de boucliers à la fois de la société civile et des leaders politiques.

Ainsi de la présidente du Parti du peuple camerounais (CPP) et candidate à la dernière élection présidentielle, Kah Walla, qui juge ces «mesures inopportunes par rapport au contexte actuel».

Député du Front social démocratique (SDF, premier parti de l'opposition), Jean Michel Nintcheu appelle le gouvernement à «réduire le train de vie de l'Etat et assainir le fichier solde de des la fonction publique, devenu une nébuleuse budgétivore».

Dénonçant «la manipulation des consciences», 12 centrales syndicales, dont le mot d'ordre d'arrêt du travail prend effet à partir du 10 juillet, dénoncent «avec la dernière énergie cet acte d'appauvrissement des populations et des travailleurs» que constitue la hausse des carburants et du gaz domestique, demandent au gouvernement de rapporter sa mesure «sans délai» et appellent à un véritable dialogue.

On rappelle que, depuis le 1er juillet dernier, les pouvoirs publics ont décidé de faire passer le litre de super passe de 569 à 650 FCFA, celui du gasoil de 520 à 600 FCFA et la bouteille de gaz domestique de 12,5 kilogramme part de 6000 à 6500 FCFA.

On note également qu'en fin février 2008, un mot d'ordre de grève des syndicats des transports, qui protestaient contre une hausse du prix carburant à la pompe, avait dégénéré en émeutes qui avaient fait officiellement 42 morts à travers le Cameroun.

- See more at: http://www.apanews.net/article_read-607881-gouvernement-et-meas-publics-tentent-de-briser-le-mot-d---ordre-de-gre-des-transporteurs.html#sthash.d7WGOdja.dpuf