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Réformes institutionnelles et constitutionnelles avant la présidentielle de 2015 : Aucune bonne volonté de la part du pouvoir de Faure Gnassingbé

Togo - Politique
C’est un énième pavé dans la mare qui ressuscite les soupçons et les doutes : Dama Dramani, président de l’Assemblée Nationale, claironne péremptoirement que les réformes se feront au sein de l’Assemblée qu’il dirige. Pourtant, le bon sens recommande un consensus préalable entre les acteurs politiques. Comme le suggèrent les adversaires de Faure Gnassingbé.

Dramani, en mission ?

Les habitués au mic-mac politique du clan Faure Gnassingbé savent très bien que des déclarations de ce genre sont rarement gratuites. Il n’est pas exclu, ainsi que le font retenir les observateurs, de considérer de jure que M. Dramani a exprimé ce que les têtes pensent bien bas dans le camp du pouvoir. Il est à envisager également que sa déclaration soit à l’arrivée la formule à laquelle se soit résolu le système Faure Gnassingbé après le folklore des lettres échangées avec Jean-Pierre Fabre, des échanges ou prises de contact avec le Premier ministre.

M. Dramani serait-il alors celui qu’on aurait choisi dans le système pour annoncer la « bonne nouvelle » ? Que comprendre lorsque l’ancien chef de protocole de Gnassingbé Eyadèma indiquait par exemple que « dans la perspective des réformes envisagées, j’en appelle au bon sens et au réalisme des honorables députés. Je les invite à œuvrer dans l’intérêt supérieur, le consensus qu’exigent les enjeux qui nous interpellent en tant que représentants de la nation » ? Quelle est son intention et par delà celle de son clan lorsqu’il déclare ensuite que «Il me paraît aussi important de rappeler que l’implication de l’institution parlementaire dans le processus de réforme ne souffre d’aucune ambiguïté dans les dispositions pertinentes de l’Accord Politique Global (APG) » ? Le temps précisera les choses. Un autre élément d’appréciation existe cependant qui atteste de l’absence de volonté.

Faure Gnassingbé se cache !

C’est une chose flagrante que de constater que ces derniers temps Faure Gnassingbé évite les rencontres internationales. Pourtant, jusque-là, le fils d’Eyadèma s’est montré très intéressé et très enthousiaste devant les sommets, rencontres et conférences çà et là dans le monde. Que donc subitement le même homme refuse d’aller au sommet de la CEDEAO récemment à Yamoussoukro, que Faure Gnassingbé ait été absent au somment Afrique-Union Européenne récemment encore à Bruxelles, c’est un événement. Ce sont des indices. Davantage parce que, avant cette conférence des 2 et 3 avril derniers, Robert Dussey le ministre des affaires étrangères de Faure Gnassingbé a animé un point de presse pour annoncer le sommet ainsi que la participation active de Faure Gnassingbé. A la fin, il n’en a rien été. A Bruxelles, pas de Faure Gnassingbé.

Ces absences à Yamoussoukro et à Bruxelles ne seraient pas gratuites. Pour différents observateurs, le fils d’Eyadèma a évité ces lieux parce qu’il a pressenti qu’on lui demandera des comptes sur ce qu’il fait dans son pays. Faure Gnassingbé a posé un lapin à, ses homologues de la sous-région et du continent parce que justement il ne veut pas que ses pairs et ses partenaires de l’Union Européenne lui posent des questions sur les réformes institutionnelles et constitutionnelles auxquelles il s’oppose farouchement pour conserver son pouvoir. Peut-il y avoir meilleure expression de manque de volonté ? Si tant est que Faure Gnassingbé ne veut pas discuter des réformes avec ses homologues, peut-il se défendre si on l’accusait de vouloir maintenir le statu quo ? A lui de prouver le contraire.

Nima Zara