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REPONSE DE FAURE GNASSINGBE A JEAN-PIERRE FABRE : LE PARLEMENT EST LE MEILLEUR CADRE POUR LES REFORMES.

Togo - Politique
Il y a quelques jours, le leader de l’Alliance Nationale pour le Changement ( ANC), Jean-Pierre Fabre a adressé un courrier au Président de la République, demandant l’ouverture d’un dialogue en vue de discuter des réformes politiques. Faure Gnassingbé vient de lui répondre. Dans sa correspondance datée du 25 février, le Chef de l’Etat indique que le cadre le plus indiqué pour débattre utilement des réformes reste l’Assemblée nationale.
Pour le Président de la République, la consolidation de la démocratie dans notre pays exige que chaque institution joue pleinement son rôle. Il ajoute que « le peuple togolais a aujourd’hui l’avantage de disposer d’une Assemblée nationale où les principaux courants politiques sont représentés. » Aussi, écrit-il, elle est « le cadre le plus indiqué pour débattre utilement des réformes envisagées conformément à l’esprit de l’Accord Politique global. »
Il affirme avoir instruit le Premier Ministre afin qu’il prenne les dispositions pour l’ouverture prochaine au sein de l’Assemblée nationale des discussions sur les propositions de réformes institutionnelles et constitutionnelles. Dans cette optique, Arthème Ahoomey-Zunu prendrait attache avec monsieur Fabre et « restera à l’écoute de toutes les bonnes volontés » conclut le courrier présidentiel.

RECOURS AU PARLEMENT :

La position du Président de la République était plus ou moins attendue, parce que soutenue par une idée simple : le parlement est le cœur de toute démocratie et c’est en son sein que doivent être débattues les questions touchant à la vie politique d’un pays : « les députés sont les seuls, avec le Président de la République, oints par le suffrage populaire. Ils ont ce à ce titre, la légitimité nécessaire et suffisante, pour connaître et débattre de tous les sujets intéressant la vie nationale » rappelle un conseiller de Faure Gnassingbé. D’autant plus qu’aujourd’hui, l’essentiel des courants politiques est représenté au sein de l’actuelle assemblée nationale ; aux termes d’un scrutin législatif transparent, accepté par les acteurs et salué par les partenaires.
A l’heure où le débat sur les réformes est au cœur de l’actualité, le Président de la République a, à travers ce courrier, manifesté sa disponibilité tout en indiquant le cadre approprié. Il a habilement échappé aux pièges politiques tendus par le président de l’ANC qui, à travers son courrier visait non seulement à se positionner comme le leader de l’opposition ( clôturant ainsi la question du candidat unique) ; mais également à démontrer que le refus de dialogue est à mettre au débit du pouvoir. Surtout que depuis sa création et ces deux dernières années, son parti s’est opposé à la plupart des initiatives tendant à ouvrir des discussions entre la classe politique.